Une femme de 41 ans, déficiente mentale, devrait être exécutée jeudi en Virginie
Malgré un QI de 72 à la limite de la maladie mentale, Teresa Lewis a été condamnée à la peine capitale pour avoir commandité le meurtre de son mari et du fils de celui-ci pour empocher les assurances-vie des deux hommes.Elle devrait être la première femme mise à mort depuis près d'un siècle en Virginie.
Malgré un QI de 72 à la limite de la maladie mentale, Teresa Lewis a été condamnée à la peine capitale pour avoir commandité le meurtre de son mari et du fils de celui-ci pour empocher les assurances-vie des deux hommes.
Elle devrait être la première femme mise à mort depuis près d'un siècle en Virginie.
Teresa Lewis a avoué avoir laissé ouvert en octobre 2002 la porte de la caravane où elle vivait pour que deux complices, respectivement âgés de 19 et 22 ans, y pénètrent et tuent par balle son mari et le fils de celui-ci, âgé de 25 ans.
La condamnée avait rencontré ses complices au supermarché et l'un d'entre eux était devenu son amant.
Tous trois ont plaidé coupable du double meurtre. Les deux auteurs ont été condamnés à la prison à vie mais le juge a envoyé à la mort Teresa Lewis en tant qu'instigatrice du double meurtre.
Pourtant, comme le soulignent sans relâche les soutiens de cette mère de famille, elle était incapable de concevoir un tel plan avec un QI limité à 72.
En revanche, son amant, qui voulait devenir tueur à gage, était doué d'une intelligence au dessus de la moyenne et a avoué dans une lettre adressée en 2003 à une amie avoir pensé les meurtres. Elle était "exactement ce que je recherchais, une salope qui s'était mariée pour l'argent à qui j'allais faire facilement tourner la tête", avait-il écrit. L'homme s'est depuis suicidé en prison.
"La question n'est pas que Teresa Lewis est une femme et qu'elle devrait être traitée différemment, mais il serait extrêmement injuste que celle qui parmi les trois est la moins dangereuse pour la société, qui n'est pas davantage coupable que les autres et dont l'état mental appelle à la clémence, soit la seule à mourir pour ce crime", estime Richard Dieter, directeur du Centre d'information sur la peine de mort.
La Cour suprême a rigoureusement interdit en 2002 l'exécution de condamnés présentant un retard mental.
Mais le gouverneur conservateur de Virginie, Bob McDonnell, a de nouveau refusé mardi d'accorder sa grâce et le dernier recours de la condamnée a été rejeté le même jour par la Cour suprême des Etats-Unis.
Dans le pays, 60 femmes condamnées patientent dans le couloir de la mort contre 3.200 hommes condamnés. L'exécution d'une femme est un fait rare. Seules 11 femmes ont été mises à mort depuis le rétablissement de la peine capitale en 1976, pour 1.215 hommes.
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