Assassinat de Charlie Kirk : les appels à boycotter Disney se multiplient après la suspension de l'animateur Jimmy Kimmel

Les critiques fusent contre la chaîne américaine ABC et sa maison mère, Disney, qui ont privé d'antenne le "Jimmy Kimmel Live !" après des propos sur l'assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une manifestation organisée par la Writers guild of America, un syndicat de scénaristes, devant les locaux de Disney sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles, le 18 septembre 2025. (MICHAEL BUCKNER / DEADLINE via GETTY IMAGES)
Une manifestation organisée par la Writers guild of America, un syndicat de scénaristes, devant les locaux de Disney sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles, le 18 septembre 2025. (MICHAEL BUCKNER / DEADLINE via GETTY IMAGES)

La fronde s'organise. La suspension du "late talk show" de Jimmy Kimmel, jeudi 18 septembre, provoque une vague d'indignation outre-atlantique. L'animateur s'est vu déprogrammer de la chaîne ABC après ses propos sur l'assassinat de Charlie Kirk. Dans son émission de lundi, il a accusé Donald Trump et ses alliés d’instrumentaliser l’assassinat du militant ultraconservateur à des fins politiques.

Beaucoup de critiques crient à la censure après cette décision de la chaîne ABC, filiale de la Walt Disney Company. En réaction au départ de Jimmy Kimmel, des appels à boycotter Disney et à se désabonner de Disney+ se multiplient sur les réseaux sociaux, via les hashtags #BoycottDisney et #BoycottABCNetwork.

"Boycott collectif"

La décision d'ABC et Disney crée des remous jusque parmi les stars en interne. Tandis qu'une manifestation a eu lieu devant les locaux de Walt Disney à Hollywood, jeudi, des producteurs et acteurs de la compagnie haussent le ton. Damon Lindelof, le "showrunner" (créateur) de la série Lost notamment, diffusée sur Disney+, annonce qu'il boycotte la chaîne. "J’ai été choqué, attristé et furieux de la suspension [de Jimmy Kimmel] et j’espère qu’elle sera bientôt levée, écrit-il sur Instagram. Si ce n’est pas le cas, je ne peux pas, en toute conscience, travailler pour l’entreprise qui l’a imposée."

Pour sa part, Tatiana Maslany, actrice principale de la série She-Hulk, également diffusée sur Disney+, a demandé à ses plus de 500 000 abonnés, via une story postée sur Instragram, d'annuler leurs abonnements à Disney+. Mais aussi à la plateforme Hulu et au bouquet sportif ESPN, appartenant également à la Walt Disney Company.

Depuis l'éviction de Jimmy Kimmel, "Disney" est devenu une tendance sur X aux États-Unis, de même que les hashtags "#BoycottDisney" et "BoycottABCNetwork". L'écrivain Wajahat Ali appelle ainsi un "boycott collectif" jusqu’à ce que Jimmy Kimmel soit réintégré, dans un message posté sur X qui cumule près de 4 millions de vues. Selon lui, il faut frapper là où ça fait mal : "Les entreprises aiment l'argent plus que tout, et cela va vraiment leur nuire et les forcer à faire ce qui est juste."

"Boycottez tout ce qui est lié à ABC et Disney. Faites circuler", exhorte également JoJoFromJerz, commentatrice politique proche des Démocrates, à son million d'abonnés sur le même réseau social. De nombreux internautes publient également la capture d'écran de leur résiliation de leur abonnement Disney+.

La suspension de l'animateur Jimmy Kimmel rappelle celle de Stephen Colbert, un autre animateur dans le collimateur de l'administration Trump. Cela s'inscrit dans une série de concessions des grands médias. Disney est accusée de se plier aux volontés du président américain et de mettre en danger la liberté d’expression.

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