La demande de libération d'un des frères Menendez, condamnés pour avoir tué leurs parents aux Etats-Unis et remis en lumière par Netflix, a été rejetée

La libération conditionnelle de Erik et Lyle Menendez, qui ont justifié leur acte par les violences sexuelles infligées par leur père, est réclamée par leur famille. Le second connaîtra son sort vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Erik Menendez (à gauche) et son frère Lyle (à droite) lors d'une audience préliminaire à Los Angeles, aux Etats-Unis, le 29 décembre 1992. (VINCE BUCCI / AFP)
Erik Menendez (à gauche) et son frère Lyle (à droite) lors d'une audience préliminaire à Los Angeles, aux Etats-Unis, le 29 décembre 1992. (VINCE BUCCI / AFP)

C'est l'un des détenus les plus connus des Etats-Unis. Une commission judiciaire américaine a refusé, jeudi 21 août, la libération conditionnelle d'Erik Menendez, célèbre aux Etats-Unis pour avoir, avec son frère Lyle, tué leurs richissimes parents dans leur villa de Beverly Hills en 1989. Le détenu de 54 ans se voit opposer un refus valable "pour trois ans", selon un communiqué. Il pourra ensuite réclamer un réexamen de sa demande.

Un mauvais signe pour son frère Lyle, 57 ans, dont le sort doit être examiné séparément vendredi. Lyle et Erik Menendez comptent parmi les détenus les plus médiatisés d'Amérique : leur procès au début des années 90 a été l'un des premiers retransmis à la télévision, et leur histoire est revenue dans la lumière grâce à une série ainsi qu'un documentaire de Netflix l'an dernier.

Initialement condamnés à la perpétuité

La libération conditionnelle des deux frères, qui ont invoqué les violences sexuelles de leur père pour justifier avoir tué leurs parents, est réclamée par leur famille et soutenue par des célébrités comme Kim Kardashian. Leurs soutiens les dépeignent comme des "détenus modèles" qui ont changé en prison. Initialement condamnés à la perpétuité, les frères Menendez ont vu leur peine réduite par un juge en mai, les rendant éligibles à une éventuelle libération conditionnelle.

Mais la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a émis des doutes jeudi sur le fait qu'Erik Menendez ne soit plus un danger pour la société. Tout en reconnaissant des progrès, ses deux membres se sont inquiétés de sa consommation de drogue et d'alcool derrière les barreaux jusqu'en 2013, son usage de téléphones de contrebande et d'accusations selon lesquelles il aurait rendu service à un gang de sa prison il y a une dizaine d'années.

"Cette capacité à montrer un visage, mais à être autre chose, nous préoccupe", a déclaré Robert Barton, l'un des deux membres du panel. "On peut grandir et mûrir à certains égards, mais avoir des angles morts dans d'autres domaines."

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