"Ce n'est pas humain" : échec de l'exécution d'un condamné américain gravement malade
Les militants associatifs dénoncent une séance de "torture" et appellent l'Ohio à renoncer à cette exécution.
Ils n'ont pas réussi à lui trouver une veine pour lui injecter la substance mortelle. L'Etat américain de l'Ohio a dû suspendre, mercredi 15 novembre, sa tentative d'exécuter un condamné de 69 ans gravement malade. Alva Campbell, condamné à la peine capitale pour le meurtre d'un jeune homme de 18 ans en 1997, a été soumis à une séance de "torture", sanglé sur son lit d'exécution, ont dénoncé des militants associatifs.
Durant de longues minutes, les agents ont tenté de poser sur un bras ou une jambe du prisonnier un cathéter veineux, afin d'administrer l'injection létale, selon des journalistes locaux témoins de la scène. Ils ont finalement renoncé, un événement rarissime dans les annales des exécutions en Amérique. "Les tentatives de pose d'une intraveineuse se sont soldées par un échec. Une nouvelle date d'exécution va être fixée", a confirmé à l'AFP JoEllen Smith, la porte-parole des services pénitentiaires de l'Etat. "C'est un jour que je n'oublierai jamais", a ensuite confié le condamné, selon son avocat David Stebbins cité par le Dayton Daily News.
"Ce n'est pas ça la justice"
L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) de l'Ohio a dénoncé dans un communiqué la séance de "près de deux heures de torture" infligée au détenu, qui avait été transporté en fauteuil roulant jusqu'à la salle d'exécution. "Il s'agit de la cinquième exécution ratée en Ohio en quelques années, et c'est la deuxième fois que l'Etat n'arrive pas à aller jusqu'au terme d'une exécution. Ce n'est pas ça la justice et ce n'est pas humain", a commenté Mike Brickner, un responsable de l'organisation de défense des droits et libertés.
Aujourd'hui l'Etat a tourné en spectacle la vie d'un homme
Mike Brickner, responsable ACLU
Campbell était tellement diminué sur le plan de la santé qu'il avait été prévu un oreiller médical spécial, de forme biseautée, pour l'aider à respirer... le temps de l'injection létale. Ses avocats avaient demandé, en vain, que son exécution soit suspendue vue sa condition. Leur client, avaient-ils plaidé, souffre d'une grave insuffisance pulmonaire et a besoin de quatre traitements d'assistance respiratoire quotidiens. Il est équipé d'une poche de colostomie, ne peut se déplacer sans déambulateur et a peut-être un cancer des poumons. Mais les autorités de l'Ohio ne considéraient pas cela comme rédhibitoire.
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