Infographie Visualisez la chute des Bourses mondiales depuis la hausse des droits de douane américains, et après une nouvelle journée noire lundi

Les cours ont continué de dévisser lundi, alors que Donald Trump reste inflexible quant à sa politique.

Article rédigé par Mathieu Lehot-Couette
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
A la Bourse de Francfort (Allemagne), le 7 avril 2025, un tableau affiche le cours du DAX, l'indice de référence de la place boursière. (ARNE DEDERT / DPA)
A la Bourse de Francfort (Allemagne), le 7 avril 2025, un tableau affiche le cours du DAX, l'indice de référence de la place boursière. (ARNE DEDERT / DPA)

Ce lundi 7 avril a été difficile pour les grandes places boursières mondiales, après deux séances similaires, jeudi et vendredi. Les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump et les réactions qu'ils suscitent n'en finissent pas d'affoler les marchés financiers. La journée de lundi a notamment été marquée par la chute des valeurs boursières en Chine, où les marchés étaient fermés vendredi. La Bourse de Hong Kong a clôturé en baisse de 13,22%, soit sa plus forte chute depuis 1997, selon l'AFP.

Les Bourses européennes ont quant à elles continué à perdre de la valeur, à l'image du CAC 40, à Paris, qui a terminé la journée en baisse de 4,78%, après avoir perdu 4,26% vendredi et 3,31% jeudi. Pour mesurer l'ampleur de ces baisses, franceinfo a isolé les grands indices boursiers de plusieurs pays d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie depuis l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier 2025.

Les courbes montrent que les indices boursiers des Etats-Unis et du Japon sont ceux qui ont perdu le plus de valeur depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau président américain. Le Nikkei, l'indice de référence de la Bourse de Tokyo, a chuté de plus de 19% depuis le 20 janvier, selon le site spécialisé investing.com. Les entreprises japonaises, notamment les géants automobiles (Nissan, Toyota...) comptent parmi les plus gros exportateurs étrangers aux Etats-Unis. A New York, l'emblématique Dow Jones ouvrait ce lundi avec une valeur 14,2% plus faible qu'au lendemain de l'intronisation de Donald Trump.

Interrogé dimanche 6 avril, le président américain est resté inflexible. "Je ne veux pas de chute [des marchés]. Mais il faut parfois prendre un traitement pour se soigner", a-t-il déclaré. Le plongeon des marchés financiers est un "signal d'alarme" montrant qu'une guerre commerciale "ne fera à la fin que des perdants", a déclaré de son côté le gouvernement allemand, alors que le DAX, l'indice phare de la Bourse de Francfort, a perdu près de 12% de sa valeur depuis mercredi.

Alors que les conséquences du choc provoqué par les nouveaux droits de douane américains sont encore difficiles à appréhender, certains économistes parlent déjà d'un krach boursier tandis que d'autres appellent à ne pas céder à la panique. Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement au sein de la société de gestion d'actifs Pictet Asset Management, se voulait encore rassurant lundi au micro de France Inter. Selon lui, "de telles amplitudes baissières" sont régulières dans le secteur. "C'est ce qu'on appelle en bourse une correction". Mais si les baisses se poursuivent "et s'il y a des effets d'entraînement sur l'économie réelle, là, on sera dans un autre scénario", prévient-il.

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