"Une oligarchie prend forme en Amérique" : Joe Biden met en garde contre la concentration des pouvoirs avant l'investiture de Donald Trump

Le président sortant s'est adressé une dernière fois à la nation lors d'une allocution depuis la Maison Blanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain sortant Joe Biden, lors d'un discours à la Maison Blanche à Washington (Etats-Unis), le 15 janvier 2025. (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Le président américain sortant Joe Biden, lors d'un discours à la Maison Blanche à Washington (Etats-Unis), le 15 janvier 2025. (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Dans un discours d'adieu sombre, Joe Biden s'est inquiété mercredi 15 janvier de voir l'Amérique tomber aux mains d'une "oligarchie", visant sans les nommer Donald Trump et les multimilliardaires de la tech désormais rangés derrière lui. Il était loin, l'"optimisme" professé par le président sortant ces quatre dernières années, pendant cette courte allocution de moins de vingt minutes.

"Je veux mettre en garde le pays contre certaines choses qui m'inquiètent grandement", a déclaré le démocrate de 82 ans, cinq jours avant de laisser le pouvoir à son plus grand rival, le président élu républicain. Et de mettre en garde contre la "dangereuse concentration du pouvoir aux mains de très peu de personnes ultra-riches" et les "conséquences dangereuses si leur pouvoir est laissé sans limites".

Des mises en garde avant de défendre son bilan

"Une oligarchie prend forme en Amérique" et elle "menace concrètement notre démocratie toute entière, nos droits et libertés élémentaires", a poursuivi Joe Biden. Le président des Etats-Unis sortant a évoqué l'apparition d'un "complexe technologico-industriel" au pouvoir immense. Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et X, allié indéfectible du président élu, mais aussi Jeff Bezos (Amazon) et Mark Zuckerberg (Facebook) assisteront à l'investiture de Donald Trump lundi, d'après la chaîne de télévision américaine NBC.

Ces mises en garde très fortes ont relégué au second plan, dans son discours, la volonté de défendre son bilan, en particulier le lancement de gigantesques plans d'investissement. Lorsqu'il rendra à son rival républicain lundi les clés de la Maison Blanche, qu'il lui avait enlevées de haute lutte voici quatre ans, le démocrate de 82 ans vivra une immense humiliation. En 2019, Joe Biden avait assuré que Donald Trump "resterait dans l'histoire comme une aberration passagère".

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