Droits de douane : Donald Trump impose un taux de 50% au Brésil, en représailles aux poursuites visant l'ancien président Jair Bolsonaro

Le locataire de la Maison Blanche dénonce une supposée "chasse aux sorcières" contre le dirigeant d'extrême droite, accusé d'une tentative de coup d'Etat après sa défaite contre Lula en 2022.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain, Donald Trump, signe une loi dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, le 30 juillet 2025 à Washington. (ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Le président américain, Donald Trump, signe une loi dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, le 30 juillet 2025 à Washington. (ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le président américain Donald Trump a signé, mercredi 30 juillet, un décret imposant 40 points de pourcentage de droits de douane supplémentaires sur les produits brésiliens, ce qui porte la surtaxe à 50%, a annoncé la Maison Blanche. Donald Trump avait menacé ces dernières semaines Brasilia d'imposer une telle surtaxe en représailles aux poursuites lancées contre l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, poursuivi pour une tentative de coup d'Etat après sa défaite lors de l'élection présidentielle en 2022, une action judiciaire qualifiée par le président américain de "chasse aux sorcières".

La veille pourtant, le ministre des Finances brésilien avait dit percevoir des "signes" d'ouverture au dialogue de la part des Etats-Unis sur le sujet. Fernando Haddad avait notamment évoqué un nouvel entretien téléphonique qui a eu lieu lundi entre le vice-président brésilien, Geraldo Alckmin, en charge de ces discussions commerciales au nom du Brésil, et le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick. Lundi, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui a refusé toute discussion sur le sort judiciaire de Jair Bolsonaro, s'était aussi montré ouvert à un dialogue avec son homologue américain sur les échanges commerciaux. Il avait appelé à "s'asseoir à la table des négociations, mettre les divergences de côté et tenter de trouver une solution".

Des sanctions contre un juge de la Cour suprême brésilienne

Le département américain du Trésor a par ailleurs annoncé, mercredi, une série de sanctions visant le juge de la Cour suprême brésilienne Alexandre de Moraes, chargé du procès contre Jair Bolsonaro et que Washington accuse de "détentions arbitraires" et non respect de "la liberté d'expression". Le Trésor estime qu'Alexandre de Moraes a profité de sa position pour "cibler des opposants politiques, notamment l'ex-président Jair Bolsonaro, des journalistes, des réseaux sociaux américains et d'autres entreprises américaines et internationales".

Le Brésil a dénoncé ces sanctions : "L'application arbitraire et injustifiable par les Etats-Unis de sanctions économiques (...) contre un membre de la magistrature nationale représente une attaque grave et inacceptable contre la souveraineté de notre pays", a écrit sur la plateforme X Jorge Messias, avocat-général de l'Union, chargé de la défense des intérêts juridiques de l'Etat brésilien.

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