"Pays de merde" : "Ce n'est pas un mot que vous pouvez utiliser", lance Macron à Trump
Dans un entretien avec la BBC, diffusé dimanche, le président de la République a condamné les propos tenus par Donald Trump au sujet, entre autres, de pays africains et d'Haïti.
"Je crois vraiment que nous devons respecter tous les pays." Le ton est donné. Dans un entretien à la BBC, dimanche 21 janvier, Emmanuel Macron a condamné les récents propos de Donald Trump, qui avait qualifié des Etats africains et Haïti de "pays de merde".
"Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?", s'était emporté le président américain lors d'une réunion sur l'immigration à la Maison Blanche avec des parlementaires, jeudi 11 janvier. Selon plusieurs personnes présentes lors de cette réunion, Donald Trump faisait notamment référence à des nations africaines, ainsi qu'à Haïti et au Salvador.
"Bien sûr ce n'est pas un mot que vous pouvez utiliser", a déclaré Emmanuel Macron auprès de la BBC. "Je pense que beaucoup de nos problèmes au Moyen-Orient et en Afrique sont dus à beaucoup de frustration, beaucoup d'humiliations passées et nous devons comprendre cela." Appelant au respect de ces pays, le président de la République a estimé que "c'est ce que nous leur devons, et c'est beaucoup plus efficace".
"Nous avons une très bonne relation"
Le chef de l'Etat est par la suite revenu sur la personnalité du président américain, et les relations qu'il entretient avec lui. "Ce n'est pas un homme politique classique", a-t-il reconnu, assurant cependant que "nous avons une très bonne relation". "Je veux travailler avec lui et nous avons construit une relation forte", a affirmé Emmanuel Macron, malgré un "désaccord sur plusieurs sujets".
Je l'appelle très régulièrement, je suis toujours extrêmement direct et franc (...) Parfois je parviens à le convaincre, parfois j'échoue.
Emmanuel Macron, au sujet de Donald Trumpà la BBC
Le président de la République a également qualifié les tweets du président américain de "mélange entre des réactions personnelles et politiques". "Je crois que ce n'est pas faisable quand vous êtes président d'une République comme celle des Etats-Unis", a-t-il reconnu.
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