Reportage "Enfin un Etat libre" : aux Etats-Unis, les antivax de Géorgie applaudissent le choix de la Floride de supprimer les obligations vaccinales

La Floride a annoncé cette semaine vouloir supprimer toutes les obligations vaccinales. En Géorgie, un État également conservateur, les vaccinosceptiques se réjouissent de cette décision.

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Aux Etats-Unis, les Etats républicains et démocrates se divisent sur les vaccins. Photo d'illustration. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / VIA AFP)
Aux Etats-Unis, les Etats républicains et démocrates se divisent sur les vaccins. Photo d'illustration. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / VIA AFP)

Deux Amérique, deux approches qui apparaissent irréconciliables. D'un côté, la Floride, Etat conservateur, qui a annoncé cette semaine vouloir supprimer toutes les obligations vaccinales, tandis que des États démocrates de l'Ouest, Californie en tête, veulent faire alliance pour contrer les politiques vaccinosceptiques.

À Atlanta, une ville démocrate dans un État de Géorgie majoritairement républicain, les antivax applaudissent le choix de la Floride. À l'image de cet influenceur contre les vaccins qui vend des pilules détox, censées guérir le Covid, et parle d'une décision historique : "Pendant des décennies, on a fait croire aux parents que si leur petit trésor ne recevait pas sa septième dose de rappel en deux mois, il deviendrait pratiquement un patient zéro... Bien sûr, il y a les experts qui crient. Mais n'oubliez pas que ce sont les mêmes génies qui nous ont dit que les masques fonctionnaient. Alors qu’ils ne fonctionnent pas. Félicitations ! Nous avons officiellement un État libre".

Des idées fausses et très arrêtées

À la sortie d'un supermarché près d'Atlanta, Amber se réjouit elle aussi. Elle a deux filles de 7 ans et 9 ans, scolarisées dans le secteur privé et jamais vaccinées : "Dans notre école à nous, on n'a pas besoin. Je pense que c'est aux parents de décider ce qui est le meilleur pour leurs enfants et leur famille."

La question du choix l’emporte sur le reste. Mikaela, aide à domicile, soutient les pas hésitants de son petit garçon d'un an et demi. Elle a fait ses propres recherches sur internet et a les idées très arrêtées. "Un vaccin, ça ne guérit pas. Cela atténue juste les symptômes. Notre corps peut très bien s'en sortir sans. Donc oui, on devrait suivre l'exemple de la Floride, mais je crois quand même que les mentalités changent, petit à petit. De toute façon, avec lui, on fait très attention et je ne m'inquiète pas, c'est un petit gars costaud !"

Ces républicains convaincus soutiennent leur ministre de la Santé, antivax notoire. Mais ils sont minoritaires. Selon un sondage Ipsos, réalisé en janvier pour le New York Times, seuls trois Américains sur dix s'opposent à la vaccination obligatoire des enfants.

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