Crise au Venezuela : les Etats-Unis imposent des sanctions au "dictateur" Maduro
Dix personnes ont été tuées lors de l'élection de l'Assemblée constituante, ce week-end. De nouvelles manifestations sont prévues lundi.
Ce qu'il faut savoir
Le Venezuela sombre dans le chaos. Les États-Unis ont imposé, lundi 31 juillet, des sanctions juridiques et financières sans précédent contre le président vénézuélien Nicolas Maduro qu'ils ont qualifié de "dictateur" en réponse à l'élection dans le sang dimanche d'une Assemblée constituante. Ainsi, le trésor américain annonce un "gel" des "tous les avoirs" que possèderait le président du Venezuela aux Etats-Unis. Par ailleurs, les Etats-Unis interdisent à tout ressortissant américain de commercer avec lui
La procureure dissidente dénonce une "ambition dictatoriale". "Je m'adresse au pays (...) pour refuser de reconnaître l'origine, le processus et le résultat présumé de la Constituante présidentielle amorale", a déclaré Luisa Ortega, lundi, assurant que cette nouvelle institution n'avait "pas de légitimité".
La participation a atteint 41,5%. Plus de 8 millions de Vénézuéliens sont allés voter, selon le Conseil national électoral (CNE). Le président Maduro s'est félicité du fort taux de participation à ce scrutin. "Le moment d'une nouvelle histoire est arrivé", a-t-il salué.
Cent vingt morts en quatre mois. Ces nouvelles violences portent à plus de 120 morts le bilan de quatre mois de mobilisation pour réclamer le départ du président socialiste, Nicolas Maduro. Le pays est au bord de l'effondrement économique et 80% des Vénézuéliens désapprouvent la gestion du président, selon l'institut de sondages Datanalisis.