Paris Plages épinglée pour la mauvaise gestion de ses comptes
Un rapport de la chambre régionale des comptes, révélé par LePoint.fr, pointe des dysfonctionnements et les dérapages financiers de cette opération estivale.
Coût des dépenses minoré, factures réglées en retard, irrégularité dans les partenariats... La gestion des comptes de Paris Plages est épinglée dans un rapport de la chambre régionale des comptes révélé par le LePoint.fr et Le Parisien vendredi 11 décembre.
"Les évaluations financières diffusées à la presse et au conseil de Paris ne correspondent (...) ni aux dépenses réalisées par les directions pour l'organisation de l'opération, ni au montant des partenariats obtenus", explique la Cour dans son rapport. Les dépenses de cet événement phare de l'été dans la capitale, qui a lieu depuis quatorze ans, sont en réalité "deux à trois fois supérieures aux données communiquées par la ville". Ainsi, pour l'année 2013, Paris Plage a coûté officiellement 1,5 million d'euros et, officieusement, 4,8 millions d'euros.
Des dépenses prises en charge par des sponsors
Dans sa réponse à la Cour des comptes, le secrétaire général de la mairie de Paris, Philippe Chotard, estime que "les coûts de l'intervention de ses personnels ne sauraient être intégrés dans le bilan financier global de l'opération".
La mairie de Paris assure aussi qu'une partie de l'événement est assumée financièrement grâce aux partenariats. Mais les magistrats relèvent des irrégularités sur ce plan. Certains contrats sont signés avec les sponsors "un ou deux mois après la fin de l'opération". Selon le rapport, il arrive aussi que certains sponsors prennent en charge des dépenses d'organisation à la place de la mairie, ce qui permet à cette dernière de minimiser les frais affichés.
Enfin, non seulement des factures sont réglées deux ou trois mois après la fin de Paris Plages, mais elle sont parfois rattachées à des budgets passés. En 2012, la facture de 6 590 euros pour la pose des caillebotis en bois a ainsi été rattachée à un marché public passé en 2009, illustre LePoint.fr. "Ce marché conclu pour une durée de deux mois était échu depuis longtemps", indique le rapport.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter