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Affaire Bygmalion : Copé défend son "honnêteté" et son "intégrité"

Le président démissionnaire de l'UMP dit avoir appris les accusations qui pèsent sur l'UMP "il y a une douzaine de jours" après des révélations dans la presse.

Article rédigé par franceinfo
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Le président démissionnaire de l'UMP, Jean-François Copé, sur le plateau du 20 heures de TF1, le 27 mai 2014.  (PIERRE ANDRIEU / AFP)
Le président démissionnaire de l'UMP, Jean-François Copé, sur le plateau du 20 heures de TF1, le 27 mai 2014.  (PIERRE ANDRIEU / AFP)

Jean-François Copé n'a rien à se reprocher. Invité du JT de TF1, le président démissionnaire de l'UMP, embourbé dans l'affaire Bygmalion, a répété, mardi 27 mai, ne rien savoir des soupçons de surfacturation qui pèsent sur l'UMP. "Mon honnêteté et mon intégrité sont totales", a-t-il affirmé, "les yeux dans les yeux". Voici ce qu'il faut retenir de sa ligne de défense. 

Sur l'affaire : des "collaborateurs" ont "abusé de sa confiance"

Jean-François Copé maintien avoir "découvert" le système de fausses factures de l'affaire Bygmalion, supposé couvrir le dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, uniquement "il y a douze jours", après le premier article paru dans Libération. "Il n'y a pas eu de système d'alerte", assure-t-il.

Alors que Gilles Bouleau lui demande s'il a péché par mensonge ou par incompétence, il répond : "En tant que président de l'UMP, bien sûr que j'ai cette responsabilité globale mais je ne me dérobe pas." "Quand j'ai appris tout ça, oui, oui, une partie du ciel m'est tombée sur la tête. C'est une épreuve personnelle par rapport à des gens auxquels j'ai fait confiance", poursuit-il.

"J'ai fait confiance aux personnes dont c'était le métier. Je n'avais pas vocation à repasser derrière", explique-t-il, avant d'assurer que "des collaborateurs" ont "abusé de sa confiance".

Sur sa démission : il ne veut pas "voir revenir le spectre de la division"

Commentant sa démission de son poste de président de l'UMP, Jean-François Copé indique ne pas vouloir "voir revenir le spectre de la division, qu'on retrouvait dans l'œil gourmand de quelques-uns qui se sont exprimés" dans le sujet diffusé par TF1 retraçant le bureau politique de l'UMP qui s'est tenu mardi matin. Mais "certains ont été très droits et très dignes", relève-t-il.

Figurant dans le bas du classement des personnalités préférées des Français, Jean-François Copé lâche : "Si le fait que je parte de mes fonctions permette aux Français de mesurer que je suis très loin des caricatures qu'on fait de moi, ça aura au moins servi à quelque chose."

Sur son avenir politique : "Une page se tourne"

Est-ce la fin de votre carrière politique ?, l'interroge le journaliste. "En tout cas, c'est une page qui se tourne, je ferai désormais de la politique autrement, mais toujours avec cette même idée qui m'anime depuis toujours, l'amour de mon pays, au service des Français."

Le congrès de l'UMP prévu pour le 12 octobre doit désigner un nouveau président lui succédant et succédant à la direction collégiale des trois anciens Premiers ministres Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et François Fillon, qui prendra ses fonctions le 15 juin.

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