Condamnation de Nicolas Sarkozy : "C'est inédit et courageux de la part de la présidente" du tribunal, salue Transparency International, partie civile dans le procès
"La peine est très lourde et inédite pour un ancien président en France, mais ailleurs aussi en Europe", explique l'ONG, partie civile dans le procès, jeudi sur France Inter.
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"C'est inédit et courageux de la part de la présidente" du tribunal, salue jeudi sur France Inter l'ONG Transparency International, après la condamnation de l'ancien président Nicolas Sarkozy à cinq ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt à effet différé. La condamnation est assortie de l'exécution provisoire, pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Transparency International est partie civile dans le procès.
"La peine est très lourde et inédite pour un ancien président en France, mais ailleurs aussi en Europe", souligne Sara Brimbeuf, responsable plaidoyer à Transparency International, invitée du journal de 13h de France Inter. "C'est très rare que d'anciens hauts fonctionnaires, hommes d'État, ministres, soient condamnés pour cette infraction, qui relève plutôt du domaine de la criminalité organisée, délinquance organisée, du domaine mafieux."
Mais "les faits sont à la hauteur de la condamnation", souligne Sara Brimbeuf, décrivant des "éléments d'une exceptionnelle gravité". "On parle de faits qui entourent une élection présidentielle, celle de 2017. On parle de la rencontre de fonctionnaires, de ministres avec un ancien terroriste en Libye", rappelle-t-elle. Après cette condamnation, Sara Brimbeuf appelle à "ne pas tomber dans les poncifs populistes de parler de 'gouvernement des juges', ce qui est complètement faux et très délétère pour nos démocraties", dit-elle. "C'est un jugement dans un État de droit qui a été solide."
"Un moment parfaitement historique"
"C'est un moment parfaitement historique", salue sur franceinfo Maître Vincent Brengarth, l'avocat de l'association Sherpa, partie civile dans le procès du financement libyen aux côtés d'Anticor et Transparency International. "Pour une fois, face à ce type de délinquance, face à ce type de criminalité, une juridiction a eu le courage de prononcer des peines à la mesure de la gravité des faits qui sont reprochés", déclare Vincent Brengarth, pour qui le mandat de dépôt est "parfaitement justifié".
"Il n'y a strictement aucune haine, personne ne peut s'en réjouir, on parle quand même d'un ancien président de la République. Ça envoie un message à l'international qui est très difficile", tempère l'avocat, pour qui il était "inenvisageable du point de vue de l'exemplarité qu’à nouveau, un ancien responsable public confronté à des atteintes à la probité échappe à une peine qui soit juste et en conformité".
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