Condamnation de Nicolas Sarkozy : l’ex-président riposte dans le JDD, "Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle"

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Article rédigé par France 2 - T. Curtet, S. de Misouard, L. Houeix, S. Gravelaine. Édité par l'agence 6Medias
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L’ancien président de la République rejette, dans une interview publiée dimanche 28 septembre dans le JDD, toute idée de grâce et entend se battre "jusqu’à [s]on dernier souffle" pour faire reconnaître son honnêteté.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Parc des Princes, tribune du PSG, dans la soirée du samedi 27 septembre : Nicolas Sarkozy sourit, répond aux mains tendues et aux signes de soutien. Mais dans la matinée, il est de retour à l'offensive. À la une du Journal du Dimanche, il clame mener un combat "pour l'État de droit", et s'en prend aux magistrats qui l'ont condamné à exécuter immédiatement sa peine. "Aucun élément ne justifiait l'exécution provisoire. Il y a juste la volonté d'humiliation. Toutes les limites de l'État de droit ont été violées", estime-t-il.

Il dit toute son incompréhension du jugement, qui s'appuierait exclusivement sur un document que la justice elle-même qualifie de douteux. "Le plus probable est que ce document Mediapart soit un faux. Or, s'il y a un faux, c'est qu'il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot", poursuit l'ex-président.

Pour les parties civiles à son procès, ces déclarations de Nicolas Sarkozy sont inacceptables. "Les attaques politiques et personnelles ad hominem contre la présidente du tribunal sont extrêmement inquiétantes. Et on a retourné le regard sur justement ces magistrats, en oubliant tout le travail des 12 ans d'enquête", commente Sandra Cossart, directrice générale de l’association Sherpa et partie civile du procès du financement libyen.

Nicolas Sarkozy exclut de demander une grâce présidentielle

Deux enquêtes de police ont été ouvertes après des menaces contre les magistrats du procès. Dans la soirée de dimanche, Emmanuel Macron lui-même est sorti de sa réserve. "Les attaques et menaces de mort contre plusieurs magistrats sont inadmissibles. C'est pourquoi j'ai demandé au ministre de la Justice et au ministre de l'Intérieur que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis", a déclaré le chef de l'État.

Emmanuel Macron que Nicolas Sarkozy ne sollicitera pas, car il exclut de demander une grâce présidentielle. Ce serait reconnaître sa culpabilité, dit-il.

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