Incarcération de Nicolas Sarkozy : l'ancien président bénéficie d'une protection policière en prison

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Article rédigé par France 2 - V. Lerouge, N. Schultz, F. Le Moal, N. Jauson. Édité par l'agence 6Medias
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Deux policiers armés pour protéger Nicolas Sarkozy en prison : le dispositif, totalement inédit, a été mis en place à la prison de la Santé, où l’ancien Président est détenu depuis mardi 21 octobre à l’isolement.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Au côté de Nicolas Sarkozy, mardi 22 octobre, des policiers sont entrés dans la prison de la Santé (Paris) pour y rester et le protéger. Ce sont les mêmes qui le suivent à chacun de ses joggings et déplacements. Une protection rapprochée 24 heures sur 24 dont bénéficient tous les anciens présidents.

Depuis mardi, des binômes de policiers se relaient toutes les 12 heures dans la cellule située à côté de la sienne. Ce dispositif exceptionnel, décidé par le ministre de l'Intérieur, relève du bon sens pour l'ancien patron du service de protection des personnalités, même dans un établissement pénitentiaire. "Toute citadelle a sa brèche, il faut jouer sur le principe de précaution. Et faire en sorte que les policiers d'élite qui l'accompagnent depuis des années et depuis toujours soient en permanence à distance d'intervention", commente Pascal Bitot-Panellia, ancien commandant au Service de Protection des Hautes Personnalités.

Nicolas Sarkozy invectivé par d'autres détenus

Car, à peine arrivé à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a fait l'objet d'invectives et de menaces d'autres détenus. Suite à la publication des vidéos sur les réseaux, trois personnes ont été mises en garde à vue, dans la soirée de mercredi 23, pour menace de mort. Pour autant, la présence de policiers est perçue comme un affront par les agents de l'administration pénitentiaire, et même comme une prise de risque.

"En laissant des policiers armés à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire, on contrevient aux règles élémentaires de sécurité. Les personnels pénitentiaires ne sont pas armés pour une bonne et simple raison : c'est pour éviter qu'ils se fassent subtiliser leurs armes et qu'elles puissent être retournées contre eux. Donc aujourd'hui, on a deux policiers qui mettent aussi en danger les personnels pénitentiaires dans l'exercice de leur mission. Et ça, c'est totalement inacceptable", dénonce Wilfried Fonck, secrétaire national de l'UFAP-Unsa Justice. Le ministère de l'Intérieur précise que le dispositif policier sera réévalué régulièrement, mais maintenu tant que le besoin sera jugé utile.

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