Incarcération de Nicolas Sarkozy : l'ancien président de la République a passé son premier jour en prison 

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Article rédigé par France 2 - V. Lerouge, E. Venuto, J. Poissonnier, E. Delevoye, T. Donzel, R. Duroselle, S. Testor, L. Lavieille. Édité par l'agence 6Medias
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Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison de la Santé dans la matinée du mardi 21 octobre. Ses avocats ont immédiatement déposé une demande de remise en liberté. La justice a deux mois pour se prononcer. 

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Un couple soudé, main dans la main, un semblant de sourire aux lèvres. 9h10, dans la matinée du lundi 20 octobre, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni sortent de leur maison du 16e arrondissement de Paris. Puis, le visage se fait plus grave. L'ancien président salue les centaines de supporters venus l'encourager à l'appel de ses fils. "J'ai fait 5 heures de route, et là je vais repartir", confie une femme. "On a des gens qui sont des voyous, des terroristes qui sont dans la nature et lui on l'amène en prison. Je trouve qu'il y a une forme d'injustice très forte", ajoute un soutien.

Soutenu par sa famille

Le clan Sarkozy était au complet : sa fille Giulia et ses trois garçons, Jean, Pierre et Louis. Une dernière étreinte avec son épouse, et Nicolas Sarkozy s'engouffre à 9h13 dans un véhicule escorté par la police. En route pour la prison, l'ancien président affiche un regard noir. De sa voiture, il poste un long message sur les réseaux sociaux qui se termine par ces mots : "Je n'ai pas de doute. La vérité triomphera. Mais que le prix a payé aura été écrasant."

À 9h39, Le convoi pénètre dans l'enceinte de la prison de la Santé (Paris). Pas une image de l'ex-président n'en sortira. Pour les habitants du quartier, cette incarcération d'un ancien chef d'Etat, une première en Europe, paraît normale. "C'est un justiciable comme tout le monde. Il n'y a pas de raison, il ne faut pas des traitements de faveur. Il n'y a pas une justice à deux niveaux", estime un femme.

De premières visites au parloir

À 16 heures, le sort de l'ancien président s'invite à l'Assemblée nationale. Le ministre de la Justice, critiqué notamment par l'un des plus hauts magistrats de France pour avoir annoncé qu'il rendrait visite à Nicolas Sarkozy, se justifie. "Il est tout à fait normal et c'est tout à fait légitime de s'enquérir, comme pour tous les détenus de France. Mais celui-ci, avouez-le, pose des questions plus complexes de sécurité de sa sécurité", a déclaré Gérald Darmanin, ministre de la Justice et garde des Sceaux.

Pendant ce temps à la prison de la santé, Nicolas Sarkozy reçoit ses premières visites au parloir. De son épouse d'abord, puis à 17 heures, d'un de ses avocats. "Il a fait du sport aujourd'hui. Il a commencé à écrire son livre. Voilà, c'est un lieu... C'est pas le Club Méditerranée", a commenté Me Jean-Michel Darrois. Nicolas Sarkozy devrait dormir au moins plusieurs semaines en prison, en attendant la décision du juge sur une éventuelle remise en liberté demandée dès ce mardi par ses avocats.

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