Jugement Nicolas Sarkozy : “Il y a parfois des juges qui veulent se payer des politiques”, estime Julien Odoul
Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du RN, était l'invité des "4 Vérités" mardi 30 septembre. Il revient notamment sur le jugement de Nicolas Sarkozy et sur le budget 2026.
Invité des "4 Vérités" sur France 2, Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du RN, est revenu sur le jugement de Nicolas Sarkozy et critique la politisation de certains juges. Il évoque également des possibles idées pour le budget 2026 et le plan sur Gaza annoncé par Donald Trump lundi 29 septembre.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Gilles Bornstein : Les menaces contre les juges sont innacceptables, ce qu'ont dit le procureur financier et Emmanuel Macron. Ont-ils raison ?
Julien Odoul : Les menaces sont intolérables contre les juges, contre les magistrats, contre les politiques et contre les journalistes également. Aujourd'hui, effectivement, on est dans une société où, dès qu'une décision ne convient pas, dès qu'un personnel politique ou médiatique ne convient pas, il y a des menaces, souvent de mort. Elles doivent être sanctionnées, c'est intolérable. Après, sur le fond de l'affaire de Nicolas Sarkozy, je pense que ce qui a choqué énormément de Français, et je l'ai rencontré depuis quelques jours, c'est l'exécution provisoire, qui est une exécution immédiate. Et c'est vrai qu'on ne comprend pas pourquoi l'ancien président de la République, où il n'y a aucun risque de récidive, où il n'y a aucun risque de trouble à l'ordre public pour la sécurité des Français, irait immédiatement en prison. C'est ce qui choque beaucoup de Français.
Quand il dit que "toutes les limites de l'État de droit ont été violées". Il a raison ou il a tort ?
L'État de droit, c'est ce qui permet aussi à un justiciable de se défendre avec un appel. Il y a deux niveaux dans notre juridiction et il est vrai que l'exécution immédiate empêche le justiciable de se défendre et instaure une culpabilité immédiate, et c'est ça qui pose problème.
Mais elle est dans la loi, cette exécution provisoire. Les juges n'ont pas fait autre chose qu'appliquer la loi.L 'État de droit a été bafoué ?
Ce n'est pas vraiment la question. La question, c'est le deux poids deux mesures. Vous avez des criminels qui agressent les forces de l'ordre, notamment ceux qui ont lynché des policiers à Reims, ceux qui ont tabassé le policier de Tourcoing, notamment. Et vous avez des gens qui ressortent immédiatement, qui sont laissés libres, alors qu'ils constituent une menace pour la sécurité des Français. Et vous avez un ancien président de la République qui ne constitue aucune menace pour la sécurité des Français et qu'on exécute immédiatement. Donc, il y a un deux poids deux mesures.
Vous soupçonnez les juges d'être politisés, de se venger ? Qu'est-ce que vous leur reprochez très exactement ?
Il y a une partie, effectivement, des juges, pas tous, il y a une partie des magistrats qui font de la politique, qui sont orientés politiquement, bien évidemment. Le syndicat de la magistrature notamment. Rappelez-vous le "Mur des cons", rappelez-vous certaines déclarations, certaines prises de positions politiques. Effectivement, il y a une politisation d'une partie de la police.
Mais ils font de la politique eux-mêmes, ils sont politisés eux-mêmes ou ils répondent à des injonctions politiques ?
Il y a quelquefois des juges qui veulent se payer des politiques, effectivement. Et on voit dans cette affaire-là qu'il y a une forme de vengeance, effectivement, vis-à-vis de Nicolas Sarkozy.
"Nous disons à Monsieur Lecornu que s'il n'y a pas de rupture, il y aura censure"
Est-ce que vous avez des nouvelles du Premier ministre ?
Nous en aurons probablement dans quelques jours, dans quelques heures, et nous espérons qu'il va opérer la rupture qui est souhaitée par les Français. Nous disons à Monsieur Lecornu que s'il n'y a pas de rupture, il y aura censure. Il faut rompre avec la politique qui est menée depuis huit ans, qui a fait énormément de mal aux Français.
Olivier Faure l'a dit exactement dans les mêmes termes
C'est peut-être M. Faure qui reprend les mots de Marine Le Pen surtout, mais vous savez, quand on est M. Faure et qu'on a participé à l'élection de M. Macron et qu'on a soutenu cette politique, notamment au moment des législatives, avec les fameuses alliances, désistements avec les candidats macronistes et de gauche, je pense qu'on n'a pas de leçons à redonner.
Certains impôts devront diminuer, en particulier en faveur du travail, c'est ce qu'a dit hier Sébastien Lecornu. Ça ne vous convient pas, ça ?
Il faut faire beaucoup plus. Encore une fois, nous demandons la rupture, pas la rupturette. Donc, il faut des signes de changement, il faut des signes de réorientation. Ça passe évidemment par l'allègement de la fiscalité. Je rappelle que la France est la première puissance fiscale du monde. Les Français sont les plus matraqués au monde et ils n'ont que des services publics dégradés année après année. Donc, il y a évidemment un changement à faire. Mais il y a surtout des économies à faire. Beaucoup d'économies à faire sur le train de vie de l'État, sur l'immigration de guichet social, sur les contributions au budget de l'Union européenne. Tout cela, évidemment, doit être mis sur la table.
Cliquez sur la vidéo pour regarder l'entretien en intégralité.
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