Jugement Sarkozy : face aux menaces, les plus hauts magistrats contre-attaquent pour défendre leur collègue et "l'Etat de droit"
Le procureur financier qui a poursuivi Nicolas Sarkozy, le président du tribunal où s'est déroulé le procès ou encore le porte-parole du ministère de la Justice se sont exprimés pour défendre la juge qui a prononcé le jugement contre l'ex-chef de l'Etat et fait l'objet de menaces de mort.
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Deux enquêtes ont été ouvertes vendredi 26 septembre par le parquet de Paris à la suite de "messages menaçants" visant la magistrate parisienne ayant énoncé jeudi la condamnation de l'ancien président Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, avec incarcération prochaine.
L'ex-chef de l'Etat ne cesse également de fustiger une décision motivée selon lui par la "haine" des magistrats. Quatre jours après sa condamnation, la tension n'est toujours pas retombée, au point que les plus hauts magistrats et leurs instances réagissent tout à tour pour défendre leurs collègues et la profession. Une mobilisation plutôt rare qui dit quelque chose de l'inquiétude dans la magistrature.
"Dérive dans notre démocratie"
Ce week-end, la profession a reçu le soutien du président de la République, Emmanuel Macron et du ministre de la justice Gérald Darmanin, mais elle souhaite faire entendre sa voix. Peimane Ghaleh-Marzban est le président du tribunal judiciaire de Paris et c'est dans les murs de son tribunal que s'est tenu le procès de Nicolas Sarkozy. C'est un trio de magistrats de son tribunal qui a rendu le jugement et qui se voit menacé. Lundi 29 septembre, il a donc pris la parole sur France Inter pour répondre notamment à Nicolas Sarkozy qui affirme dans le JDD que "toutes les limites de l'Etat de droit ont été violées".
"Ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui est grave, a asséné Peimane Ghaleh-Marzban avec gravité. C'est une véritable dérive dans notre démocratie. On a dit qu'une décision de justice était une atteinte à l'Etat de droit. Non. Ce qui est une atteinte à l'Etat de droit ce sont des menaces contre les juges. C'est inacceptable et ça devrait être un électrochoc dans notre pays".
"Notre boussole, c'est la règle de droit"
Nicolas Sarkozy a porté d'autres accusations. Selon lui, les juges ont rendu une décision politique motivée par "la haine". Cette fois, c'est le procureur national financier Jean-François Bohnert qui met les choses au point sur RTL. "Nous n'avons pas de haine à exprimer. Chacun peut penser évidemment ce qu'il souhaite, en son for intérieur, d'une situation. Mais nous, notre boussole c'est la règle de droit", a-t-il défendu.
Les attaques ont également été entendues vis-à-vis de l'exécution provisoire de la peine de prison prononcée à l'égard de l'ex-chef d'Etat. "L'exécution provisoire existe dans la loi parce que le législateur a fait le choix de le mettre dans la loi. Si demain il fait le choix inverse, les magistrats ne pourront qu'appliquer cette décision et constater que l'exécution n'est plus une option", rappelle le porte-parole du ministère de la Justice, Sacha Straub-Kahn, lundi sur franceinfo. En clair, les magistrats rappellent un principe : critiquer une décision de justice, oui, mais menacer, non. L'an dernier, 600 magistrats ont fait l'objet de menaces ou de violences, selon la chancellerie.
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