Présidentielle, loi Travail, Macron... Cinq vidéos à retenir de l'interview d'Arnaud Montebourg sur France 2
L'ancien ministre est sorti du silence, dimanche 8 mai, dans l'émission "13h15" sur France 2.
Il n'officialise pas sa candidature, mais il fait un pas. L'ancien ministre du Redressement productif puis de l'Economie, Arnaud Montebourg, est sorti de son silence, dimanche 8 mai, en accordant un entretien exclusif à Laurent Delahousse dans le cadre de l'émission "13h15" sur France 2. Une interview durant laquelle il s'exprime sur la classe politique, et sur les enjeux à venir. Francetv info vous propose de revoir quatre extraits marquants.
"S'il y a des responsabilité à prendre, je les prendrai"
A un an de l'élection présidentielle, Arnaud Montebourg affirme qu'il ne se dérobera pas. "S'il y a des responsabilités à prendre, je les prendrai", prévient l'ancien ministre. "Une chose est sûre […] dans une période où le pays s'interroge : où allons-nous ? Où emmène-t-on la France ? Quel est son projet ? Que fait-on dans les cinq, dix prochaines années ?", énumère-t-il.
Sera-t-il alors candidat en 2017 ? "C'est une décision difficile à prendre, elle demande réflexion et travail. Je n'en suis pas là, nous n'en sommes pas là, le moment n'est pas venu", nuance-t-il toutefois.
"La primaire est l'airbag anti-21 avril"
Plus tard au cours de l'entretien, l'ancien ministre milite en faveur de l'organisation d'une primaire à gauche : "La droite a trouvé une solution, la primaire. La gauche pour l'instant la refuse", regrette celui qui était arrivé troisième lors de la primaire du PS en 2011, derrière François Hollande et Martine Aubry.
"La société n'est pas convoquée pour participer à la construction de la solution de l'année prochaine", déplore l'ex-ministre de l'Economie, alors que "les Français ont compris que la primaire est l'airbag anti-21 avril".
"Macron ? Je ne sais pas ce qu'il propose"
Mais il ne suffit pas d'appartenir à la nouvelle génération pour convaincre l'ancien ministre. Arnaud Montebourg s'en prend aussi à son successeur au ministère de l'Economie, Emmanuel Macron, qui s'est défini "ni à droite ni à gauche". "Je ne sais pas comment se définir avec une double négation, on ne se définit que positivement", lui rétorque Arnaud Montebourg, ajoutant toutefois qu'il y a "des solutions nouvelles à gauche et à droite".
"Je serais prêt à discuter de ce qu'il propose", ajoute-t-il. Mais "je ne sais pas ce qu'il propose, je ne comprends pas ce qu'un ministre de l'Economie fait quand il fonde un mouvement politique. Quand on est ministre de l'Economie, on a beaucoup de problèmes à régler", tacle encore Arnaud Montebourg.
"La loi Travail, c'est la loi du moins disant social"
Sans surprise, Arnaud Montebourg n'est pas tendre non plus avec le projet de loi El Khomri visant à réformer le Code du travail. "Les salariés disent que le Code du travail ne les protègent pas assez. Les entrepreneurs disent que le Code du travail les gène. Tout le monde est mécontent", observe d'abord l'ancien ministre. Mais "s'il faut le refaire, il faut le refaire en tenant compte des deux opinions. La loi El Khomri a ce défaut méthodologique de n'avoir consulté personne…".
"C'est une loi du moins disant social, enfonce-t-il. Vous ne pouvez pas construire un contrat social en disant aux uns 'on vous réduit', et aux autres 'vous prenez tout. Ça ne marchera pas." D'ailleurs, l'ancien député de Saône-et-Loire n'aurait pas voté le texte, en discussion en ce moment à l'Assemblée nationale, s'il siégeait encore dans l'hémicycle. "Je ne voterais pas cette loi", assure-t-il.
"La politique, un système tombé dans du formol"
Toujours membre du PS par "fidélité à ses convictions", Arnaud Montebourg décrit plus généralement la politique comme "un système aujourd'hui bloqué, tombé dans le formol, en tout cas au plan national".
"Il va falloir certainement apporter un vent radical de transformation du monde politique", préconise-t-il encore. Dans un pays qui ne va, selon lui, pas mieux, contrairement à ce qu'affirme François Hollande, "vous avez besoin aujourd'hui d'un renouveau, avec des idées nouvelles, y compris iconoclastes", même si, regrette-t-il, "l'ancienne génération dit non".
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