Attentats : l'Etat critiqué par des victimes devant la commission d'enquête
Une administration "pesante", "procédurière" et "désorganisée". Ce sont les mots de huit victimes des attaques du 13 novembre lundi soir devant une commission d'enquête sur les moyens mis en oeuvre contre le terrorisme, pendant et après les attentats du 13 novembre.
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L'Etat était-il assez préparé, face à la menace ? Clairement, pas assez, ont dit en choeur les victimes ou proches de victimes qui ont témoigné hier face aux trente députés de la commission d'enquête relative aux moyens mise en œuvre par l'Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. Les uns ont notamment regretté que le numéro vert mis en place pour la recherche des disparus ait très mal fonctionné. Beaucoup de reproches ensuite sur l'identification des corps, et la façon, souvent brutale dont la mort a été annoncée aux familles. Le cas de la femme de la seule victime du Stade de France à qui l'on dit "de ne pas s'inquiéter" alors que son mari est déjà décédé a aussi été évoqué.
Caroline, venue témoigner devant les élus, s'inquiète pour la suite de la prise en charge du Bataclan : "Aujourd'hui on laisse les victimes juger elles-mêmes si elles sont victimes ou non. Les gens qui n'ont pas été touchés physiquement n'en restent pas moins traumatisés, et le traumatisme, malheureusement, c'est ce qui va mettre le plus de temps à être réparé. C'est vraiment ce qui nous qui inquiète : le dispositif qui va être mis en en place à long terme, la prise en charge à vie ."
Alexis, lui, aimerait surtout comprendre comment une telle attaque a pu viser une salle de concert : "Je leur ai demandé pourquoi le 13 novembre, le Bataclan n'était pas protégé de la même façon que d'autres lieux dans le cadre de Vigipirate, alors que les salles de concerts étaient une cible connue des services de l'Etat depuis l'été. Ce que j'ai demandé aux membres de la commission parlementaire, c'est quels moyens avaient été mis en œuvre par l'Etat pour prendre en compte cette menace et y répondre à la hauteur, parce que quand j'ai été au Bataclan le 13 novembre, je n'ai pas constaté de présence policière particulière, je suis rentré, j'ai montré mon ticket, j'ai été à peine fouillé. "
Une nouvelle réunion de la commission se tiendra ce mercredi. Les parlementaires ont jusqu'à juillet pour rendre leurs conclusions.
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