Démission de Michèle Rubirola : "Cette affaire est une pantalonnade", juge Guy Teissier
"Le Printemps marseillais n'aura duré que six mois pour nous plonger dans l'automne", selon le député Les Républicains, également doyen du conseil municipal de Marseille.
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"Cette affaire est une pantalonnade !", réagit sur franceinfo Guy Teissier à l'annonce de la démission de la maire de Marseille, Michèle Rubirola. Le doyen du conseil municipal, âgé de 75 ans, également député Les Républicains, y voit "une catastrophe pour notre ville et pour les Marseillais" : "Le Printemps marseillais n'aura duré que six mois pour nous plonger dans l'automne."
>> "Des Marseillais se sentent un peu dupés" : l'opposition réagit à la démission de Michèle Rubirola
Pour Guy Teissier, c'est bien la preuve que le rassemblement de la gauche "ne marche pas" et que Michèle Rubirola n'était "pas du tout rompue à l'exercice du pouvoir". Il accuse la majorité de "gestion associative", tout en reconnaissant qu'elle avait hérité d'une "situation très compliquée" après "l'époque Gaudin". "Si j'avais été à sa place, j'aurais éprouvé aussi de grandes difficultés."
franceinfo : Vous avez failli devenir maire en juillet dernier, lors du troisième tour. Eprouvez-vous d'autant plus de regrets ?
Guy Teissier : Cette affaire est une pantalonnade. Le Printemps marseillais n'aura duré que six mois pour nous plonger dans l'automne à Marseille. C'est une véritable catastrophe pour notre ville et pour les Marseillais. Michel Rubirola est une militante, une femme de conviction, qui était faite pour faire ce qu'elle a fait toute sa vie, à savoir militer et être proche des gens. Mais elle n'était pas du tout rompue à l'exercice du pouvoir, quel qu'il soit. Or, on n'est pas maire de la deuxième ville de France comme de Montboudif (190 habitants, dans le Cantal). Il faut une certaine pratique et une certaine volonté. Il faut faire face aux dysfonctionnements et aux difficultés du quotidien, et Dieu sait qu'il y en a tous les jours dans cette ville, mais également à la fraude interne. Le Printemps marseillais avait constitué un patchword, c'était United Colors of Benetton avec toutes les couleurs de l'arc en ciel. On s'aperçoit que ça ne marche pas !
La députée LREM Alexandra Louis estime sur franceinfo que "ça donne une image particulièrement délétère de la classe politique marseillaise". Vous êtes d'accord avec ça ?
Non, je ne dirais pas ça. Je dirais que ça donne une image particulièrement délétère de la famille de la gauche. Elle est en train de se déliter, c'est un échec cuisant après avoir mis des mois à se mettre d'accord. Alors, je ne pense pas que Michèle Rubirola porte cet échec sur ses épaules. Elle n'a été qu'un élément de cette volonté de regroupement.
C'est charmant, c'est intéressant qu'elle veuille se focaliser sur les questions de santé. Mais ce n'est pas comme ça qu'on mène la deuxième ville de France.
Guy Teissierà franceinfo
Depuis qu'ils sont arrivés aux affaires, ni Mme Rubirola ni ses élus, n'ont eu un mot pour l'emploi. Pas un un mot pour la création d'entreprise ou pour l'aide aux entreprises. Ils ne sont venus en aide aux petits commerçants et aux artisans que lorsqu'il y a eu une manifestation énorme qui a fait déborder le Vieux-Port. C'est une gestion associative.
Il se dit aussi que la ville serait ruinée et que ça a pu peser dans son choix. C'est votre parti, Les Républicains, qui gérait la ville jusqu'à présent.
C'était surtout monsieur Gaudin qui gérait, pour que les choses soit dites comme il faut. Oui, la Ville était dans une grande difficulté. Elle l'a été pendant toute l'époque Gaudin qui a jonglé et qui, à mon avis, est très souvent passé près d'une mise sous tutelle de notre ville. On a évité ça, tant mieux, mais bien entendu, elle a hérité d'une situation très compliquée. Je ne dirais pas le contraire parce que c'est la vérité. Et si j'avais été à sa place, j'aurais éprouvé aussi de grandes difficultés.
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