Depuis lundi, il fait l'objet de critiques au sein même de l'UMP, la dernière en date émanant de Ladislas Poniatowski
Pour le sénateur UMP, la forte d'abstention au 1er tour marque "un avertissement à l'égard du président", et la majorité devait "s'interroger" sur ce vote."On sait qu'il y a eu beaucoup plus d'abstentionnistes à droite qu'à gauche, ça veut dire qu'il y a eu plus d'électeurs de droite qui ne sont pas venus voter", a jugé Ladislas Poniatowski mardi.
Pour le sénateur UMP, la forte d'abstention au 1er tour marque "un avertissement à l'égard du président", et la majorité devait "s'interroger" sur ce vote.
"On sait qu'il y a eu beaucoup plus d'abstentionnistes à droite qu'à gauche, ça veut dire qu'il y a eu plus d'électeurs de droite qui ne sont pas venus voter", a jugé Ladislas Poniatowski mardi.
Si "le FN résiste, ça veut dire qu'une partie de nos électeurs sont repartis vers eux", a estimé le sénateur UMP de l'Eure sur France Inter, et "là aussi, il faut s'interroger sur nous: est-ce qu'on n'a pas été clairs dans nos messages, est-ce qu'on a déçu ?"
Lundi, déjà, Rachida Dati, mais aussi Christine Boutin, le député Lionnel Luca ou le sénateur Philippe Dallier ont tiré "la leçon" du premier tour. Le scrutin a été miné selon eux par l'"exaspération" d'un électorat lassé de l'"ouverture" sarkozienne et du "strabisme présidentiel de gauche". Un retour aux fondamentaux de la droite s'impose, ont-ils estimé.
Revenir aux fondamentaux de la droite
L'ex-Garde des Sceaux Rachida Dati et Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate (PCD), allié et cofondateur de l'UMP, ont toutes deux tiré la sonnette d'alarme en appelant à un retour aux "fondamentaux" de la droite pour rallier "des électeurs qui se sentent abandonnés" ou "déboussolés", notamment par l'"ouverture", et votent FN.
"Il faut qu'on reprenne nos fondamentaux", a prévenu l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati. De son côté, Christine Boutin a réclamé un retour aux "valeurs de la droite décomplexée", colonne vertébrale de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, citant "la liquidation de Mai 68".
Attentif à ces appels en faveur d'un retour aux "fondamentaux de la droite" pour récupérer des électeurs tentés par les extrêmes, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a prévenu ces derniers que "voter FN c'est soutenir le PS".
En cause: l'ouverture à gauche
"La leçon du premier tour, c'est le refus de voter d'une partie de l'électorat de la majorité (...) qui est exaspérée par le strabisme présidentiel avec l'ouverture", a souligné Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes.
"L'ouverture pour l'ouverture, c'est vu comme un gadget par notre électorat", a estimé de son côté Philippe Dallier, sénateur apparenté UMP de Seine-Saint-Denis. "On ne sait pas à quoi ça sert. Il y a un problème de forme et de fond. On observe un problème de lisibilité de la politique conduite", a dit ce proche de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
"Une partie de l'électorat de la majorité, en n'allant pas voter, a exprimé son mécontentement" face à certains "décisions gouvernementales très mal perçues", s'est alarmé pour sa part le député UMP souverainiste Jacques Myard.
De même, pour Jacques Domergue, député UMP de l'Hérault, ça passe encore plus mal "chez des électeurs traditionnels du FN qui s'en étaient détournés en 2007". Le même pointe aussi "le style du chef de l'Etat" qui "a créé des doutes sur sa personne".
"Aller chercher les voix qui manquent"
Le PS "nous est passé devant, et nous n'avons pas accumulé un nombre suffisant de voix à ce stade pour le deuxième tour", a reconnu lundi Jean-François Copé, patron des députés UMP.
Un constat à contre-courant du discours officiel martelé par la majorité depuis dimanche soir, qui souligne surtout "l'abstention historique" qui selon Nathalie Kosciusko-Morizet, "détruit l'argument de la gauche, qui a voulu faire de ces élections un référendum anti-Sarkozy".
"Il faut donc aller chercher les voix qui manquent", a ajouté Jean-François Copé, relayé lundi par les deux porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé. Car les critiques sont susceptibles de s'amplifier en cas d'échec aggravé le 21 mars.
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