Coupes budgétaires à l'Agence bio : l'incompréhension des députés écolos

Les budgets de l'Agence bio vont être drastiquement réduits, a annoncé mardi le ministère de l'Agriculture.

Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
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Le député écologiste Benoît Biteau s'exprime à l'Assemblée nationale, le 26 mars 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)
Le député écologiste Benoît Biteau s'exprime à l'Assemblée nationale, le 26 mars 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Des coupes dans le budget de l'Agence bio qui passent mal. Le ministère de l'Agriculture a annoncé, mardi 20 mai, au moins 15 millions d'euros en moins pour cette agence de l'État pour la promotion de l'agriculture biologique. Ces coupes s'inscrivent dans le contexte de recherches d'économies mais, à l'Assemblée nationale, des députés écologistes ont du mal à les digérer.

Les Verts dénoncent une décision anachronique et totalement injuste. Benoît Biteau, député écologiste de Charente-Maritime et lui-même agriculteur bio, s'agace : "Pourquoi continue-t-on de financer la construction et la communication des autres filières et laisser la bio en retrait de ces financements ?" Pour l'élu, le gouvernement devrait faire l'inverse. "Si on était dans le sens de l'histoire, on devrait soutenir majoritairement l'accompagnement des agriculteurs qui veulent se convertir à l'agriculture biologique", plaide-t-il.

Avenir flou

Au total, le budget prévoit dix millions d'euros en moins cette année pour le fonds Avenir bio, cette enveloppe qui permet de soutenir des projets d'agriculteurs de la filière. Il y aura aussi cinq millions d'euros de moins dédiés à la communication, alors que l'Agence bio constate en ce moment une reprise de la consommation. Pour Cyrielle Chatelain, la présidente du groupe écologiste à l'Assemblée, ces coupes budgétaires sont très inquiétantes. "D'un côté la loi pour les pesticides arrive à l'Assemblée le 26 mai, de l'autre il y a l'attaque contre l'agence bio", avance-t-elle.

L'Agence bio est dans le flou sur son avenir. Sa fusion avec une autre entité, voire sa suppression, ont été évoquées plusieurs fois pour faire des économies. Ses dirigeants sont justement entendus jeudi, au Sénat, par la commission d'enquête sur les agences de l'État.

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