Le patron des députés écologistes claque la porte d'EELV
François de Rugy reproche à son parti de s'enfoncer "dans une dérive gauchiste".
Depuis 2012, il copréside le groupe écologiste à l'Assemblée nationale. François de Rugy annonce, jeudi 27 août, qu'il quitte Europe Ecologie-Les Verts après vingt années de militantisme au sein du parti.
"Je quitte Europe Ecologie-Les Verts car, pour moi, EELV, c'est fini. Le cycle ouvert par Daniel Cohn-Bendit en 2008 est arrivé à son terme. Aujourd'hui, on n'arrive plus à avoir les débats, ni de fond ni stratégiques, au sein d'un parti qui s'enfonce dans une dérive gauchiste", explique le député de Loire-Atlantique dans une interview au Monde.
"A reporter sans cesse le moment de la clarification, on s'enlise, au mieux dans une position illisible, au pire dans un repli sectaire. J'en tire les conclusions et je reprends ma liberté de parole et d'action", poursuit François de Rugy, qui vient de publier un ouvrage intitulé Ecologie ou gauchisme : il faut choisir (L'Archipel).
"EELV est devenu une petite boutique présidentielle"
François de Rugy reste flou quant à la suite de son engagement politique. S'il assure ne pas envisager d'adhérer à une autre formation, ni d'en créer une nouvelle, il dit vouloir "fédérer les écologistes réformistes, ceux qui ne sont pas à EELV et ceux qui y sont encore. Dans les mois qui viennent, il y aura des recompositions et des choses nouvelles à inventer au-delà de la forme du parti traditionnel. Celle d'EELV est d'ailleurs l'une des plus usées."
Le député affirme toutefois qu'il souhaite rester au sein du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, qu'il copréside avec Barbara Pompili. "Je me suis beaucoup battu pour qu'il y ait un groupe écologiste à l'Assemblée nationale. Je veux qu'il continue à exister, même au-delà de 2017. Je reste au groupe où il y a des élus EELV, d'autres qui ne le sont pas et d'autres qui peuvent être encartés ailleurs", explique-t-il.
Interrogé par Le Monde, François de Rugy tire à boulets rouges sur une éventuelle candidature de Cécile Duflot à la présidentielle de 2017. "Dans l'opinion, je ne vois pas de dynamique autour de cette candidature, mais Cécile Duflot se prépare et EELV est déjà devenu une petite boutique présidentielle. Cette candidature se présente comme l'exact remake de celle de 2012 avec le résultat que l'on connaît. On ne sait d'ailleurs pas bien si ce serait une candidature de la gauche de la gauche ou une candidature rouge et verte", tacle-t-il.
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