Au Vietnam, Emmanuel Macron dénonce "la désinhibition des superpuissances" devant des étudiants

Lors d'un discours devant des étudiants vietnamiens à l'université d'Hanoï, mardi, le président français a notamment critiqué les allers-retours de Donald Trump sur les droits de douane.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron a donné un discours, mardi 27 mai, devant des étudiants vietnamiens, à Hanoï. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Emmanuel Macron a donné un discours, mardi 27 mai, devant des étudiants vietnamiens, à Hanoï. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Deuxième et dernier jour de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Vietnam. Avant de partir pour l'Indonésie, le président a profité d'un discours devant des étudiants vietnamiens à l'université d'Hanoï, mardi 27 mai, pour brosser un panorama de la situation géopolitique internationale et délivrer quelques messages politiques. Le président a estimé que la colère de Donald Trump contre Vladimir Poutine devait se transformer en actes et en sanctions, accusant le président russe de mentir au sujet de la paix en Ukraine.

"L'imprévisibilité est redevenue maîtresse", a confié Emmanuel Macron aux étudiants. Il explique qu'il y a 10 ans, il n’aurait pas pu faire un tel discours, puis énumère la guerre en Ukraine, le drame humanitaire à Gaza et l’ombre portée d’un conflit en mer de Chine méridionale. "C'est ça le monde où vous avez à vivre. Il est très différent de celui où moi, j'ai grandi", note le président de la République. Et d'ajouter : "Nous vivons dans un monde où, en particulier par la désinhibition des superpuissances, tout peut basculer." 

"Des droits de douane qui changent selon les matins où l'on se réveille"

D’où la volonté d’Emmanuel Macron d’implanter la France dans la région, en faire une puissance d’équilibre et un partenaire, à l’heure de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. "Il y a 20 ans, dans votre région du monde, on se disait 'comment appliquer les règles de l'Organisation mondiale du commerce ?' Cette question est devenue caduque puisque la première économie du monde décide de ne plus les respecter", souligne le président de la République. "Elle met des tariffs (droits de douane en français) qui changent selon les matins où l'on se réveille. En ce moment à 10%, mais vous peut-être demain à 47%, les Européens peut-être à 50%. Et peut-être après-demain ce sera un autre chiffre", poursuit-il.

Presque un avertissement alors qu'Emmanuel Macron s’envole, mardi soir, vers l’Indonésie, une autre puissance émergente de la région. 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.