Emmanuel Macron en Espagne le jour de la grève contre la réforme des retraites : le rendez-vous était fixé depuis octobre, se défend l'Élysée
Journée espagnole pour Emmanuel Macron et 11 membres du gouvernement. Alors que la France s’apprête à manifester en masse contre la réforme des retraites, ils participent au 27e sommet franco-espagnol à Barcelone.
À toutes les mauvaises langues qui diront qu’Emmanuel Macron a préféré s’absenter plutôt que d’affronter les manifestants, la réponse de l’Élysée est claire : le président français répond à une invitation qui avait été lancée dès le mois d’octobre par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Et il y répond avec pas moins de 11 de ses ministres, dont le ministre de l’Économie Bruno le Maire, Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, Clément Beaune, le ministre des Transports ou encore Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur.
Tous ces secteurs sont pourtant directement concernés par la grève nationale du jeudi 19 janvier contre la réforme des retraites, lancée à l’appel de l’intersyndicale.
Le sommet a lieu à Barcelone, théâtre d’une tentative de sécession en 2017. Un choix très symbolique du gouvernement Sanchez qui ne doit rien au hasard. Le Premier ministre a ainsi voulu souligner que l’Espagne a tourné la page. Plus de cinq ans après le référendum et la crise qui s’en est suivie, il n’y a plus aucun leader en prison et le délit de sédition a été supprimé, argue-t-on. Toutefois, le sommet ne plaît pas du tout aux indépendantistes. Une manifestation se tiendra au pied de la colline de Montjuic, derrière le slogan "Ici rien n’est terminé". "C’est une provocation", explique un Catalan qui affirme que le peuple "espère toujours une solution démocratique à son conflit". L’Élysée, pour sa part, ne s’en inquiète pas, qualifiant le mouvement "d’affaire interne à l’Espagne".
L’invitation de Pedro Sanchez a pour objectif de signer un troisième traité d’amitié, qui vient s’ajouter à ceux de l’Allemagne et l’Italie, et qui prévoit des partenariats dans divers domaines. Il sera en effet question d’énergie, de défense, des questions migratoires et d’une façon générale des liens qui existent entre la France et l’Espagne. Emmanuel Macron et Pedro Sanchez évoqueront notamment la volonté d’étendre le fameux modèle ibérique qui permet à l’Espagne de produire à coût réduit l’électricité des centrales fonctionnant au gaz. Mais il sera aussi question d’immigration et de la mise en place à la frontière de brigades mixtes franco-espagnoles. Neuf points de passages sur 38 entre nos deux pays sont actuellement fermés pour lutter contre l’immigration clandestine.
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