Vidéo "Après la dissolution, la dernière solution pour sortir de cette crise, c'est la démission d'Emmanuel Macron", rappelle un journaliste parlementaire

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Article rédigé par Ludovic Pauchant
Radio France

Quentin Calmet, journaliste parlementaire à Public Sénat, revient dans le Talk de franceinfo jeudi 9 octobre sur l'hypothèse d'une démission du président de la République, soulignant que le résultat d'une dissolution pourrait être très incertain.

"Si Emmanuel Macron dissout demain, on n'est pas sûr que l'on ait le même résultat électoral", prévient Quentin Calmet, journaliste parlementaire à Public Sénat, dans le Talk de franceinfo du jeudi 9 octobre, alors que le champ des options qui s'offrent à Emmanuel Macron pour sortir de la crise politique se rétrécit. Parmi elles, la démission, réclamée par une partie de ses oppositions, et à laquelle il s'est toujours refusé.

"Avec une dissolution, on aura peut-être des RN en plus, mais pas au niveau d'avoir une majorité absolue, souligne-t-il. Et avec cette Assemblée nationale bloquée encore pendant un an, Emmanuel Macron se dit que ce n'est peut-être pas du tout non plus la bonne cartouche, puisqu'ensuite, il n'aura comme option à disposition que de démissionner."

Mettre la pression sur les députés pour qu'ils s'entendent

"C'est pour cette raison, estime Quentin Calmet, qu'il se dit certainement que dans le paysage politique actuel, la dissolution ne résoudrait rien, et qu'il faut continuer à essayer de forcer ces élus à s'entendre, leur mettre la pression maximale avec peut-être même la menace d'une dissolution pour qu'ils s'entendent et effectivement qu'il y ait un pacte de non-censure soit négocié."

"Je crois que c'est ce qu'ils essaient de faire depuis un an qu'il y a eu cette dissolution ratée et qu'ils essaient de continuer de faire avec..."

Quentin Calmet

à franceinfo

" Ce serait l'idée de retourner avec ce bloc central, poursuit-il, qui n'est même plus maintenant un bloc central, mais une "plateforme de stabilité", à laquelle on viendrait arrimer les socialistes, mais dans un pacte de non-censure en leur donnant un petit bougé, une suspension de la réforme des retraites et c'est comme cela que l'on tiendrait jusqu'au budget."

"On ne parle pas alors, ici, regrette Quentin Calmet, de ce qu'on voterait ensuite. De ce qu'on pourrait lancer des réformes. On en est vraiment à essayer d'aller au bout de l'année : on en est à ce niveau-là de chaos politique et ce niveau-là d'instabilité politique en ce moment en France."

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