Vote de confiance : "La stratégie de Jean-Luc Mélenchon est de faire tomber tous les gouvernements les uns après les autres", critique le ministre Patrick Mignola

Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement n'écarte toutefois pas la possibilité d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministre délégué aux relations avec le Parlement Patrick Mignola. (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)
Le ministre délégué aux relations avec le Parlement Patrick Mignola. (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

"La stratégie de Jean-Luc Mélenchon est de faire tomber tous les gouvernements les uns après les autres", critique mardi 26 août sur franceinfo le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Patrick Mignola. Jean-Luc Mélenchon a annoncé mardi que son mouvement lancerait une procédure de destitution du chef de l'État, le 23 septembre, alors qu'une démission du Premier ministre François Bayrou après le vote de confiance du 8 septembre semble probable.

"Si un président de la République démissionnait aujourd'hui, cela signifierait que tous les prochains présidents de la République, en cas d'élections intermédiaires perdues ou en cas de crise politique ou sociale" devraient démissionner, estime Patrick Mignola. "Ce n'est pas ce que je veux pour mon pays", ajoute-t-il.

Il n'écarte toutefois pas la possibilité d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale, moins d'un an et demi après la dernière, soulignant que "ça fait partie des différents outils institutionnels qui sont à la main du président de République".

Patrick Mignola accuse les groupes de gauche et le Rassemblement national, qui ont tous annoncé qu'ils n'accorderaient pas leur confiance au Premier ministre le 8 septembre, de vouloir "transformer" ce vote "en une question politique, alors qu'au fond on a posé une question budgétaire, une question économique". Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement assure que le seul reproche des oppositions à François Bayrou est d'avoir dressé le constat de l'urgence budgétaire.

La censure ou l'absence de vote en faveur de ce constat et de ce cadre budgétaire ne changera pas la situation, ne changera pas la dette."

Patrick Mignola, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement

à franceinfo

Il accuse enfin les oppositions de refuser le dialogue sur cette question budgétaire : "On avait fait des propositions qui étaient discutables, négociables, et personne n'avait l'intention de rentrer dans la négociation. Donc on leur dit aujourd'hui […] nous engageons la responsabilité du gouvernement sur la situation budgétaire, la situation financière, en considérant qu'elle est grave et qu'elle est urgente", explique-t-il.

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