Soupçons de conflits d'intérêts : Éric Dupond-Moretti s'engage à ne pas nommer l'accusateur de son éventuel procès devant la CJR
"Si je devais être renvoyé devant la CJR je le dis, sans aucune forfanterie, je me défendrai âprement, avec beaucoup de liberté", affirme Éric Dupond-Moretti.
Éric Dupond-Moretti, invité vendredi 6 janvier sur France Inter, a rejeté tout conflit d'intérêt entre ses missions de garde des Sceaux et le fait qu'il a été renvoyé pour prise illégale d'intérêt devant la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leur mandat.
Au moment de son renvoi, le 3 octobre dernier, l'opposition avait interpellé la Première ministre, Elisabeth Borne, voyant "poindre (...) un conflit d'intérêt dans quelques mois" quand l'actuel procureur général auprès la Cour de cassation François Molins prendra sa retraite et que "le président de la République lui nommera un successeur, sur avis du garde des Sceaux", autrement dit celui qui représentera l'accusation à la CJR.
"Je suis innocent"
"En clair, vous craignez que je désigne mon futur accusateur et qu'il me soit redevable ?", résume Éric Dupond-Moretti. "Si en juin je n'ai toujours pas de réponse de la Cour de cassation, ce n'est pas moi qui désignerai, qui présenterai, le nom du successeur de François Molins", tranche le garde des Sceaux sur France Inter. Selon lui, "ce n'est pas compliqué" et ça ne nécessite pas "de faire des polémiques à long terme".
"Non seulement je suis à ce stade présumé innocent mais je suis innocent", rappelle par ailleurs Éric Dupond-Moretti, qui s'est pourvu en cassation pour contester son renvoi devant la CJR. "Je ne suis pas renvoyé devant la Cour de Justice de la République à ce stade, pour le reste, j'ai toujours dit que ça ne m'avait jamais empêché de travailler et puis si je devais être renvoyé devant la CJR je le dis, sans aucune forfanterie, je me défendrai âprement, avec beaucoup de liberté", assure-t-il. Un "dispositif de déport" a été mis en place par un décret paru en octobre 2020 écartant Éric Dupond-Moretti de toutes les affaires en lien avec ses anciennes activités.
À regarder
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter