Cet article date de plus d'un an.

Mort de Shemseddine à Viry-Châtillon : ce ne sont "plus des faits divers mais des faits de société", estime Fabien Roussel

Le secrétaire du PCF tire deux constats de la mort de l'adolescent, roué de coups près de son collège : "la violence s'exprime de plus en plus tôt" et la "société est de plus en plus intolérante dans les rapports à la sexualité".

franceinfo

Radio France

Publié le 09/04/2024 09:17

Temps de lecture : 1min

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, le 9 avril 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On ne peut plus considérer ça comme des faits divers mais comme des faits de société qu'il faut pouvoir analyser", a réagi mardi 9 avril sur franceinfo Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, après la mort de Shemseddine à Viry-Châtillon.

À lire aussi

Obsèques de Shemseddine à Viry-Châtillon : la ville est "dans un moment de recueillement et de soutien à la famille", témoigne le maire

Le jeune homme de 15 ans "s'est fait rouer de coups pour avoir échangé des mots à caractère sexuel avec une jeune fille. Ça veut dire deux choses, a analysé Fabien Roussel : D'une part, une société plus violente, dans le sens où la violence s'exprime de plus en plus tôt chez les jeunes, avec des morts, comme s'ils n'avaient pas conscience des actes qu'ils commettent. Et la deuxième chose, comme s'il y avait une société de plus en plus intolérante dans les rapports entre les hommes et les femmes, à la sexualité, et c'est ça aussi qui m'interpelle".

🔴 Décès de Shamseddine ➡️ "Nous devons créer toutes les conditions pour que nos enfants soient protégés de toute violence", assure Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord. pic.twitter.com/xoldP9vXuo
— franceinfo (@franceinfo) April 9, 2024

"Est-ce qu'on a reculé aussi là-dessus ?, s'interroge Fabien Roussel. Dans la France du romantisme, de l'amour, on n'a plus cette approche à la sexualité, à la tendresse, aux relations entre les hommes et les femmes ? Et je ne parle même pas sans distinction de genre", se désole l'élu communiste. "Nos enfants ont besoin d'être protégés. L'école doit rester un sanctuaire. Nous devons créer les conditions pour que nos enfants soient protégés de toute violence".