Face au drame de la tuerie de Toulouse, le Web oscille entre résonner et raisonner
Au lendemain de la tuerie de Toulouse, et après une journée de "suspension" de la campagne, les candidats ont adopté différentes attitudes, mardi 20 mars, sur la Toile. A commencer par le président-candidat dont le site Internet est en berne.
Au lendemain de la tuerie de Toulouse, et après une journée de "suspension" de la campagne, les candidats ont adopté différentes attitudes, mardi 20 mars, sur la Toile. A commencer par le président-candidat dont le site Internet est en berne.
A l'instar des grands médias, la Toile a vibré au rythme du drame toulousain mardi.
Du côté des aspirants élyséens, l'expression est diverse. Si le socialiste, François Hollande, a opté pour un message de solidarité sous la forme d'un "pop up" (fenêtre surgissante) sur son site, Nicolas Sarkozy a choisi lui de baisser le rideau... jusqu'à mercredi.
Le site du président-candidat "suspendu"
Sur fond bleu, remplaçant les habituels communiqués, interventions, et autres déplacements programmés, un seul message était accessible, mardi, sur le site NS2012 du président-candidat. Un message sobre et laconique : "Face à la tragédie nationale que nous vivons, je suspends ma participation à la campagne présidentielle au moins jusqu'à mercredi", peut-on lire.
A l'inverse, le candidat socialiste signe une longue déclaration sur son site titrée : "La Force de la République face à l'ignominie" dans laquelle il exprime sa solidarité aux "familles meurtries (...) à l'école juive (...) et à l'égard de la ville de Toulouse".
Demi-parenthèse pour les autres candidats
Choix intermédiaire pour le candidat du MoDem, qui consacre deux de ses quatre titres de Une tournante aux événements de Toulouse. "Notre responsabilité est de cultiver la compréhension réciproque", écrit notamment François Bayrou. Lundi, le même appelait, face à l'horreur, aux "gestes les plus forts d'unité nationale".
Court message de soutien aux familles pour la candidate Europe Ecologie-Les Verts, Eva Joly, qui conclut par une mise en garde à tonalité plus politique : "Je condamne d'avance toute récupération de cet acte ignoble".
Face au crime "qui nous déchire le ventre", Jean -Luc Mélenchon admet l'émotion : "Sitôt qu'on sait, on s'identifie". Dans un billet beaucoup plus court qu'à l'accoutumée, le candidat du Front de gauche lance ensuite un appel aux accents républicains : "Citoyens policiers, vous n'avez pas besoin qu'on vous le dise, mais quand même je le fais : mettez les bouchées doubles. On compte sur vous. On a besoin pour la paix civile que vous régliez ça très vite. Pour l'heure, nos cœurs saignent".
Le site de Marine Le Pen se distingue de celui des autres candidats. Pas de message particulier sur les dix annonces tournantes de sa home, mais dans la rubrique "communiqués", la reprise des écrits de la veille, condamnant "la fusillade criminelle" et demandant le report d'un débat sur France 2.
Sur le réseau Twitter en revanche, le flux des commentaires s'est poursuivi mardi, revenant notamment sur l'attitude due M. Sarkozy.
Un nouveau hashtag apparaît sur Twitter
Tout a commencé mardi à 11 heures, par la minute de silence du chef de l'Etat en hommage aux victimes de la tuerie de Toulouse au collège François-Couperin à Paris. "Ce qui s'est passé à Toulouse dans une école confessionnelle, avec des enfants d'une école juive, aurait pu se passer ici. Ces enfants sont exactement comme vous", a déclaré le président.
Des propos jugés "anxiogène" par Cécile Duflot, la patronne d'Europe Ecologie-Les Verts, qui a répondu au chef de l'Etat. "Je pense, M. le Président, qu'on ne parle pas ainsi à des enfants. Le devoir des adultes c'est de protéger, pas angoisser", a-t-elle écrit le réseau social Twitter à midi.
Cette réponse de l'écologiste a provoqué un pic de réactions sur Twitter autour d'un nouveau hashtag (mot-clé) apparu en début d'après-midi : #ToiAussiFaisPeurAuxEnfantsCommeSarkozy.
Un emballement tel qu'il est rapidement apparu en tête des "trending topics", soit les sujets les plus exploités et les plus utilisés du réseau, générant quantité de messages ironiques ou cyniques.
Et le phénomène a pris tellement d'ampleur qu'il a aussi généré un site Internet (toiaussifauspeurauxenfantscommesarko.blogspot.fr) répertoriant l'ensemble des messages écrits sur Twitter et contenant le hashtag en question.
À regarder
-
Victor Wembanyama : il revient encore plus fort
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter