Fadela Amara a accusé mardi le ministre de l'Intérieur d'avoir contribué à une surenchère sécuritaire
Après Bernard Kouchner lundi sur RTL, la secrétaire d'Etat à la Ville s'est dit à son tour "mal à l'aise" et "émue par les expulsions de Roms".Mais elle n'a pas l'intention de quitter le gouvernement tant qu'elle sentira intacte la volonté de Nicolas Sarkozy d'oeuvrer pour les banlieues. Dans le cas inverse, elle pense qu'elle ne restera pas.
Après Bernard Kouchner lundi sur RTL, la secrétaire d'Etat à la Ville s'est dit à son tour "mal à l'aise" et "émue par les expulsions de Roms".
Mais elle n'a pas l'intention de quitter le gouvernement tant qu'elle sentira intacte la volonté de Nicolas Sarkozy d'oeuvrer pour les banlieues. Dans le cas inverse, elle pense qu'elle ne restera pas.
Interrogée sur ce qui l'avait gênée ces dernières semaines, Fadela Amara a dénoncé la surenchère. "De qui ?", a poursuivi le journaliste. "De la part par exemple de M. Hortefeux", a-t-elle répondu.
Elle s'est opposée à ce que la "polygamie de fait" soit un motif de déchéance de nationalité, une proposition du ministre de l'Intérieur, et a fait part de son scepticisme sur toute modification de la loi à ce sujet, même celle proposée par Nicolas Sarkozy. "Je pense qu'il ne faut pas élargir la déchéance de nationalité à d'autres crimes", a-t-elle estimé. "Si on parle de crime en direction de la police républicaine, nous avons des textes de loi et des peines qui sont lourdes et qu'il faut appliquer. Ca suffit", a estimé l'ancienne responsable associative.
Concernant le discours prononcé à Grenoble fin juillet par Nicolas Sarkozy, Fadela Amara s'est dit "pas convaincue qu'il y ait (un) lien aussi formel" que les médias le disent entre l'immigration et l'insécurité. "Depuis toujours, je suis convaincue qu'il n'y a pas de lien entre immigration et insécurité. Et je pense que faire un amalgame peut amener à des dérives", a-t-elle dit.
Priée de dire si elle avait songé à démissionner du gouvernement, la secrétaire d'Etat à la Ville a répondu que ce n'était pas le cas. "Parce que j'ai une mission que m'a confiée le président de la République et qu'aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, je sens toujours intacte la volonté et la détermination du président de transformer les choses dans les banlieues (...) Si je sens pas la même détermination intacte, je pense que je ne resterai pas", a-t-elle dit.
Déchéance de la nationalité: Sarkozy déterminé
Nicolas Sarkozy a réaffirmé mardi sa "volonté inflexible" d'appliquer la déchéance de la nationalité "sous certaines conditions", notamment aux meurtriers de policiers et gendarmes, a indiqué l'Elysée après sa rencontre avec des policiers agressés aux Tarterêts.
A cette occasion, le chef de l'Etat a "rappelé les mesures législatives destinées à renforcer la répression des agressions envers les représentants de la force publique", annoncées lors de son discours de Grenoble fin juillet, et "fait part de sa volonté inflexible de mener à bien ces chantiers dans les semaines à venir".
Parmi ces mesures, il a cité l'"élargissement des peines planchers aux violences aggravées (dont celles commises contre les policiers et gendarmes)", la "déchéance de la nationalité française sous certaines conditions" et la "peine de prison incompressible de 30 ans en cas de meurtre".
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