La motion de censure déposée par le Parti socialiste contre François Bayrou est rejetée par l'Assemblée nationale

"Voilà la motion de censure la plus cousue de fil blanc de toute l'histoire parlementaire", a fustigé François Bayrou à la tribune avant le vote, qualifiant également l'initiative de "motion de censure à blanc". Outrés, la majorité des députés PS a quitté l'hémicycle en plein discours du chef du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Bayrou à l'Assemblée nationale, à Paris, le 19 février 2025. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)
François Bayrou à l'Assemblée nationale, à Paris, le 19 février 2025. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)

François Bayrou a sans surprise échappé, mercredi 19 février, à une sixième motion de censure, déposée cette fois par les députés socialistes qui protestaient contre l'influence de l'extrême droite. Durement attaquées par le Premier ministre, les troupes d'Olivier Faure se sont montrées courroucées. La motion socialiste n'a recueilli que 181 voix pour (avec celles des écologistes, des Insoumis et des communistes), loin des 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.

"Voilà la motion de censure la plus cousue de fil blanc de toute l'histoire parlementaire", a fustigé François Bayrou à la tribune avant le vote, qualifiant également l'initiative de "motion de censure à blanc", ou "pour faire semblant".

Outrés, la majorité des députés PS a quitté l'hémicycle en plein discours du chef du gouvernement. "C'est la première fois que je vois un parti (...) quitter l'Assemblée pendant la discussion de sa motion de censure", a ironisé François Bayrou, suscitant des applaudissements à droite et sur les bancs du RN.

"Tout ce qu'il a pu dire était assez grossier" 

A quelques mètres de là, les socialistes ont alors improvisé un point presse devant des journalistes. "Le Premier ministre a choisi le ton de la polémique", a regretté Olivier Faure, premier secrétaire du PS, en estimant que "dans l'ensemble, tout ce qu'il a pu dire était assez grossier."

Olivier Faure a défendu la stratégie de son parti, qui avait décidé de ne pas censurer le gouvernement précédemment parce qu'il "fallait un budget pour la France", mais qui dénonce aujourd'hui "une dérive que l'on pourrait qualifier de trumpienne".

Le texte de la motion, qui reprochait au gouvernement de "céder aux passions tristes de l'extrême droite", était signé par les 66 députés du groupe socialiste. Il n'avait a priori aucune chance d'aboutir, faute d'avoir le soutien du Rassemblement national (RN).

François Bayrou avait déjà survécu à cinq motions de censure de la gauche, une consécutive à sa déclaration de politique générale, et quatre sur les budgets de l'État et de la Sécurité sociale.

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