Vote de confiance : "Il aurait peut-être fallu davantage dialoguer cet été" avec les oppositions, estime Yaël Braun-Pivet

La présidente de l'Assemblée nationale était l'invitée de France Inter, ce 1er septembre.

Article rédigé par franceinfo
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La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, sur France Inter, le 1er septembre 2025. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, sur France Inter, le 1er septembre 2025. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il aurait peut-être fallu davantage dialoguer cet été" avec les oppositions pour pouvoir préparer le terrain, estime lundi 1er septembre sur France Inter, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. "Les oppositions nous disent qu'elles n'ont pas été associées, consultées par le Premier ministre, dont acte", poursuit-elle.

"Nous ne sommes pas le 8 septembre", jour du vote de confiance à l'Assemblée, "nous avons la semaine, le Premier ministre ouvre la porte de Matignon aux discussions, moi je crois en l'engagement sincères des uns et des autres pour leur pays", déclare Yaël Braun-Pivet, qui veut encore croire que François Bayrou peut sauver sa tête.

La présidente de l'Assemblée juge "maladroit" le mot "vacances" utilisé par François Bayrou, lorsque le Premier ministre a déclaré que les oppositions étaient en vacances cet été. "Non la France entière n'est pas en vacances en juillet et en août, beaucoup d'entre nous étaient au travail", poursuit-elle.

"Abandonner" la suppression de deux jours fériés

Yaël Braun-Pivet estime par ailleurs qu'il faut "abandonner" la suppression de deux jours fériés proposée par François Bayrou. "Je crois que ça a trop braqué et qu'il faut abandonner cette idée de mesure", explique la présidente de l'Assemblée nationale. "Les Français qui travaillent font un effort et ils ont besoin de savoir que cet effort est partagé, donc je suis plus favorable à faire des gestes sur les fiscalités sur les hauts patrimoines, engager des travaux sur les transmissions de patrimoines... Il faut de la justice fiscale, il faut de la justice sociale", détaille-t-elle.

La meilleure solution pour sortir de la crise est, selon elle, que les forces politiques se réunissent pour se poser la question du "quoi". La question du "quoi vient avant la question du qui". Le budget est le premier point : "Est-ce qu'on est capable de trouver un compromis pour le budget ?", demande-t-elle. Un budget qui sera présenté au Parlement le 7 octobre. Dans un second temps, la présidente de l'Assemblée nationale espère un accord pour apporter de la stabilité "jusqu'en 2027".

En cas d'échec, "si on n'arrive pas à s'entendre, à tenir un gouvernement, à voter de budget, il faudra que le président de la République en tire les conséquences", ajoute Yaël Braun-Pivet, tout en souhaitant qu'Emmanuel Macron effectue son second mandat jusqu'à son terme.

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