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François Fillon veut faire de la prévention de la récidive "une priorité absolue"

Face à l'émoi provoqué par l'assassinat de la jeune Agnès, François Fillon a convoqué lundi, en urgence, une réunion interministérielle pour évaluer les possibles dysfonctionnements de la chaîne pénale. Il a promis de légiférer sur la récidive.

Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Fillon (Francetv)
François Fillon (Francetv)

Face à l'émoi provoqué par l'assassinat de la jeune Agnès, François Fillon a convoqué lundi, en urgence, une réunion interministérielle pour évaluer les possibles dysfonctionnements de la chaîne pénale. Il a promis de légiférer sur la récidive.

Depuis la découverte du corps d'Agnès, 13 ans, et la mise en examen de son assassin présumé, un élève de son collège âgé de 17 ans déjà inculpé pour viol dans une affaire précédente, la question de la récidive et du suivi des délinquants sexuels occupe à nouveau le devant de la scène.

Le premier ministre François Fillon a convoqué une réunion interministérielle à Matignon en présence des représentants de la Justice, de l'Intérieur, de l'Education nationale et de la Santé. Il s'agit, a-t-il dit, de faire de "la prévention de la récidive une priorité absolue de tous les services de l'Etat, et en particulier de tous ceux qui ont à gérer les questions liées aux viols et aux crimes sexuels".

Eventuels dysfonctionnements dans la chaîne pénale ?

Il a annoncé dans le même temps un projet de loi sur "l'évaluation de la dangerosité" des délinquants sexuels. En effet, le meurtre d'Agnès a suscité une vive polémique sur le suivi des délinquants. Son meurtrier présumé avait été accepté comme interne dans le même collège que la victime, sans que le chef d'établissement, selon ses dires, soit pleinement informé de ses antécedents judiciaires.

Le premier ministre souhaite aussi "tirer au clair les éventuels dysfonctionnements dans la chaîne pénale" même s'il n'entend pas se précipiter. "D'abord, il faut comprendre, faire le point", assure-t-on dans son entourage.

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Mis en examen pour le viol d'une mineure en août 2010, le meurtrier présumé d'Agnès avait effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire. Il était depuis un an soumis à une obligation de suivi prsychiatrique et de scolarisation dans un internat.

Le directeur du collège Cévenol où étaient scolarisés Agnès et son meurtrier présumé ne connaissait pas la nature exacte des antécédents judiciares du jeune homme. Il assure "n'avoir eu aucun contact avec les services de justice."

Jean-Michel Hieaux, vice-président du collège, sur RMC le 21 novembre 2011

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