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François Fillon choisit le large rassemblement... au risque de diviser ?

Le candidat Les Républicains, qui doit être auditionné mercredi par les juges, mise désormais tout sur son projet politique et sur sa stratégie de rassemblement très large, jusqu'à la droite de la droite. Un grand écart risqué.

Matthieu Mondoloni

Radio France

Publié le 14/03/2017 07:03 Mis à jour le 14/03/2017 10:01

Temps de lecture : 2min

François Fillon, lors d'une conférence de presse donnée à son siège de campagne, le 13 mars 2017. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Le candidat Les Républicains l’a redit lundi 13 mars lors de sa conférence de presse : il parle avec tout le monde, du centre gauche à la droite de la droite… François Fillon parle avec tout le monde mais écoute-t-il tout le monde ?

Front national et Sens commun dans l'organigramme

C’est ce que se demandent les centristes et la droite modérée. Tous s’inquiètent de la proximité du candidat avec cette droite qui s’oppose au mariage homosexuel, à l’avortement, qui défend l’idée d’une civilisation chrétienne et qui n’a jamais lâché François Fillon, même lorsqu’il a traversé la tempête des affaires… Parmi eux, on trouve Charles Millon, ancien allié du FN il y a vingt ans, ou avec Madeleine de Jessey, porte-parole de Sens Commun, l’émanation politique de la Manif pour Tous. Ils sont tous les deux dans l’organigramme du candidat…

Certains dénoncent une équipe radicalisée

Et ça ne plaît pas à tout le monde… "Voir Charles Millon et Gérard Longuet au premier rang des meetings, quelle horreur", confiait récemment un élu Les Républicains. Lui soutient toujours François Fillon, mais d’autres sont partis à cause de cette proximité dénonçant une radicalisation de l’équipe. Des défections qui n’effrayent pas les tenants de la ligne dure, au contraire : il y a une dizaine de jours, l’homme d’affaires Charles Beigbeder, soutien inconditionnel du candidat, s’était réjoui ouvertement d’avoir désormais "un QG de campagne nettoyé des éléments perturbateurs, épuré". Grand écart difficile donc pour François Fillon qui à trop vouloir rassembler, risque de diviser…