Après le rejet de la motion de censure du gouvernement Bayrou, "les socialistes ont la clé jusqu'en 2027", juge François Hollande

Pour l'ancien chef de l'Etat, le PS a assumé son rôle de "parti d'opposition responsable et utile" en ne votant pas cette censure.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Hollande à l'Assemblée nationale, le 16 décembre 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
François Hollande à l'Assemblée nationale, le 16 décembre 2024. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

L'ancien président voit la vie politique actuelle en rose. François Hollande juge, dans un entretien à La Tribune dimanche, que le PS, qui a choisi jeudi de ne pas censurer le gouvernement, contrairement au reste de la gauche, a "la clé jusqu'en 2027". Pour l'ancien chef de l'Etat, redevenu député de Corrèze, qui était partisan de la non-censure, les socialistes ont "pris une décision majeure" et "pleinement assumé leur rôle, celui d'un parti d'opposition responsable et utile".

Le gouvernement de François Bayrou a échappé jeudi à sa première motion de censure, déposée par La France insoumise, en partie grâce aux députés PS qui ont, à une très large majorité, choisi de ne pas s'y associer. Olivier Faure, premier secrétaire du parti, a décidé d'engager une négociation avec le Premier ministre au cours de laquelle ce dernier a consenti à rouvrir une discussion sur la réforme des retraites de 2023. Il est aussi revenu sur des mesures telles que le déremboursement de médicaments ou la suppression de 4 000 postes d'enseignants.

"Les socialistes constituent désormais le pôle central au sein de l'Assemblée nationale puisque rien ne peut se faire sans eux ni contre eux".

François Hollande, ancien président

à La Tribune dimanche

Pour lui, les socialistes ont assumé "le compromis au bénéfice des Français" et "ont récusé la posture de LFI dont la seule perspective est de bloquer la vie institutionnelle et de provoquer une élection présidentielle". La motion de censure débattue jeudi suivait la déclaration de politique générale de François Bayrou, mardi devant l'Assemblée nationale. D'autres pourraient suivre d'ici fin févrierdébut mars lors des discussions budgétaires.

"Le pays doit avoir au plus tôt un budget, mais celui-ci ne peut être la reprise du précédent", considère François Hollande, prêt à ne pas censurer le gouvernement par la suite si "des efforts" sont "consentis dans le sens de l'équité et de l'écologie". Et à condition que le Premier ministre respecte "ce qu'il a promis", qu'il ne cède pas "à la pression de la partie la plus droitière de sa majorité".

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