Présidentielle 2027 : "Il n'est pas question qu'il y ait un candidat unique de la gauche avec LFI", déclare François Hollande

"L'idée d'être contre l'extrême droite ne me paraît pas suffisamment crédible et mobilisatrice pour justifier l'union de la gauche", juge l'ancien président, lundi sur France Inter.

franceinfo

Radio France

Publié le 25/08/2025 09:55

Temps de lecture : 2min

L'ancien président François Hollande sur France Inter, le lundi 25 août 2025. (FRANCE INTER / RADIOFRANCE)

"Il n'est pas question qu'il y ait un candidat unique de la gauche" lors de l'élection présidentielle de 2027, déclare lundi 25 août, sur France Inter, le député socialiste et ancien président François Hollande. "La vie est fondée sur l'autonomie et l'indépendance des partis. Il n'est pas question qu'il y ait un candidat unique de la gauche avec La France insoumise, ça n'a pas de sens. Donc j'imagine que Jean-Luc Mélenchon sera candidat ou un de ses amis au titre de LFI et puis il y aura une autre ou d'autres candidatures. Et les Français jugeront."

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Pour l'ancien président, la lutte contre l'extrême droite ne suffit pas à justifier de faire front commun : "J'entends l'idée que ce qu'il se passe aux États-Unis ou en Europe vaudrait union de la gauche pour prévenir et empêcher cette hypothèse. Mais si on est dans une idée de s'imposer pour empêcher l'extrême droite, alors c'est un front républicain qu'il faut constituer. L'idée d'être contre l'extrême droite ne me paraît pas suffisamment crédible et mobilisatrice pour justifier l'union de la gauche. L'union de la gauche doit se justifier par rapport à un projet, une idée, une espérance et pas par rapport à un refus."

Le député socialiste de Corrèze refuse toute alliance avec LFI, dont il dénonce certaines "méthodes", notamment le refus d'accréditer pour ses universités d'été le journaliste du Monde Olivier Pérou, co-auteur du livre La Meute sur le fonctionnement interne du mouvement. "Je n'ai pas été surpris parce que ce sont des méthodes de LFI depuis de longs mois de mettre en cause la presse, le système", tacle François Hollande. "Mais j'ai été scandalisé parce que ce ne sont pas des méthodes que l'on trouvait généralement à gauche de l'échiquier politique, mais des méthodes que l'extrême droite utilisait en interdisant à certains journalistes l'accès à leurs réunions", souligne-t-il.