Marine Le Pen condamnée : "Les juges ont raison d'appliquer la loi", mais c'est "le peuple qui doit décider", affirme Sarah Knafo, de Reconquête

L'eurodéputée d'extrême droite prend comme exemple la Suisse, qui a supprimé la peine d'inéligibilité.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sara Knafo, sur le plateau de Questions Politiques, le 4 mai 2025. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)
Sara Knafo, sur le plateau de Questions Politiques, le 4 mai 2025. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

"Les juges ont raison d'appliquer la loi", mais c'est "le peuple qui doit décider" a affirmé dimanche, dans Questions Politiques sur France Inter, Le Monde et franceinfo (canal 27), Sarah Knafo, députée européenne Reconquête interrogée sur la condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité. La cheffe de file du RN a été condamnée en mars dernier dans l’affaire des assistants parlementaires européens, à quatre ans de prison, dont deux ferme, cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate, et 100 000 euros d’amende. La justice a estimé que des fonds publics avaient été détournés au profit du parti, Front national puis du Rassemblement national, pour financer ses activités et ses proches.

"Les juges ont raison d'appliquer la loi. C'est bel et bien normal quand on a détourné de l'argent de devoir le rembourser" et "payer une amende", estime l'eurodéputée du parti d'Eric Zemmour. Les juges du tribunal administratif de Paris ont condamné Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, une peine prévue par la loi pour des faits de détournement de fonds publics. Cette condamnation pourrait contrarier son destin présidentiel.

Cependant, l’eurodéputée du parti d’Éric Zemmour estime que la décision finale devrait revenir aux citoyens : "Je considère que c'est le peuple qui doit décider si le fait d'avoir détourné de l'argent public mérite qu'on ne vote plus pour la personne ou mérite qu'on vote quand même pour lui [ou elle]". Pour appuyer son propos, Sarah Knafo cite l’exemple de la Suisse, qui a supprimé les peines d’inéligibilité en partant du principe que "le peuple est assez adulte et assez mature pour sanctionner lui-même les comportements qu’il juge déviants dans une démocratie ".

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