Enquête sur des prêts accordés au RN : Jordan Bardella dénonce une "opération de harcèlement"

Une information judiciaire avait été ouverte après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Cette dernière avait identifié des prêts de particuliers, qui auraient été réalisés de manière récurrente, ce qui est contraire aux règles.

franceinfo avec AFP

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Publié le 15/05/2025 18:45 Mis à jour le 15/05/2025 19:21

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Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, prononce un discours lors du meeting du 1er mai du parti d'extrême droite à Narbonne (Aude), le 1er mai 2025. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Une nouvelle affaire de financement. Jordan Bardella a dénoncé, jeudi 15 mai, une "opération de harcèlement" et "une volonté de mort financière" de son parti après l'ouverture d'une enquête sur des prêts accordés par des particuliers au Rassemblement national. L'information judiciaire avait été ouverte en juillet après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

Début mai, Challenges avait révélé que cette dernière avait identifié des prêts de 23 particuliers, qui auraient été réalisés de manière récurrente, pour un montant total supérieur à 2,3 millions d'euros, entre 2020 et 2023 – et que le parti tarde par ailleurs à rembourser. Le président du RN a affirmé avoir "découvert" l'affaire lors de sa parution dans la presse. Il a aussi assuré n'avoir "rien à [se] reprocher", en marge d'un déplacement à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).

"Des contrats parfaitement légaux", selon Jordan Bardella

"On est en train de reprocher au Rassemblement national – à qui toutes les banques ont refusé d'accorder des prêts lors des dernières élections présidentielles – notamment d'être allé chercher des prêts à des particuliers, [qui] sont encadrés, font l'objet de contrats et sont parfaitement légaux", a martelé Jordan Bardella. Les prêts aux partis politiques émanant de particuliers ne peuvent être "effectués à titre habituel", "sont soumis à des plafonds, ne peuvent excéder une durée de cinq ans" et "ne sauraient constituer des dons déguisés", rappelle sur son site l'Assemblée nationale.

L'information judiciaire était ouverte au départ pour des soupçons d'escroquerie commise au préjudice d'une personne publique, faux et usage de faux. Elle a depuis été élargie aux chefs de prêt à titre habituel d'une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti de ces prêts, et versement de don annuel supérieur à 7 500 euros par une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti politique de ces dons.