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Élections européennes 2024 : Malika Sorel, nouvelle numéro 2 de la liste RN, admet avoir proposé ses services à Emmanuel Macron

Avant de s'engager avec le RN, l'essayiste aurait bien voulu entrer au gouvernement et l'a fait savoir au chef de l'État en lui envoyant des SMS, sans succès. La principale intéressée confirme et donne sa version des faits à franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Malika Sorel aux États généraux de l'immigration, organisé par le RN dans le cadre de sa campagne pour les Européennes, le 26 mars 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)
Malika Sorel aux États généraux de l'immigration, organisé par le RN dans le cadre de sa campagne pour les Européennes, le 26 mars 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

Peut-on à la fois vouloir être ministre sous Emmanuel Macron et s’allier au Rassemblement national ? C’est l’étrange démarche de Malika Sorel. L'essayiste, spécialiste de l'immigration et proche de la droite, a été désignée numéro 2 de la liste RN aux européennes. D'après Le Canard enchaîné, Malika Sorel a envoyé plusieurs messages insistants à Emmanuel Macron ces derniers mois dans l'idée d'être nommée au gouvernement. La principale intéressée confirme et donne sa version des faits à franceinfo.

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À entendre Malika Sorel, son ralliement au RN serait une évidence. Mais pourquoi a-t-elle envoyé de nombreux SMS à Emmanuel Macron ces derniers mois ? "J'ai eu des échanges avec Emmanuel Macron en décembre pour lui faire entendre raison, assume la numéro 2 de la liste RN pour les Européennes. Emmanuel Macron prenait des décisions à rebours des intérêts de la France."

Malika Sorel assure avoir eu "échanges de SMS" avec le chef de l'État. "Il a récupéré quelques éléments de langage pour ses vœux aux Français. Je lui ai ensuite redit ma volonté d'aider la France, en particulier sur les questions de l'éducation, parce que c'est ce sujet que je devais porter pour François Fillon", dit encore Malika Sorel, qui confirme donc à demi-mot avoir proposé ses services comme éventuelle ministre de l'Education, en vain.

Un débat avec le président ?

N'est-il pas étrange d'être prête à servir Emmanuel Macron en janvier avant de s'engager deux mois plus tard derrière Jordan Bardella ? "Ce que j'ai constaté, c'est que mes idées, Emmanuel Macron ne veut pas les porter. Il est même à l'opposé de ce que je porte en termes de principes républicains et de laïcité, répond l'intéressée. Et lorsque Jordan Bardella, m'a appelé pour me proposer la place de numéro deux, nous avons longuement parlé. J'estime qu'ici je peux mener le combat que j'ai toujours mené." Notamment pour une application stricte de la laïcité dans les écoles, précise-t-elle.

Pour appuyer son propos, la candidate appelle "le président de la République à avoir le courage d'un débat sur les questions de l'identité de la France" dans un média. "Je pense véritablement que je pourrais l'éclairer", conclut, sûre d'elle, Malika Sorel.

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