Les sympathisants du Rassemblement national partagés sur l'appel à la démission d'Emmanuel Macron, comme le demandent les insoumis

Sans majorité à l'Assemblée, le nouveau Premier ministre devra cet automne espérer la non-censure des socialistes ou du RN pour se maintenir. Or Marine Le Pen l'a martelé à Bordeaux, lors de la rentrée du parti : ce gouvernement a une durée limitée. En revanche, alors que certains militants appellent aussi Emmanuel Macron à la démission, le parti le parti est plus prudent.

Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les deux têtes du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella, lors de la rentrée du parti, le 14 septembre 2025 à Bordeaux. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)
Les deux têtes du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella, lors de la rentrée du parti, le 14 septembre 2025 à Bordeaux. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Depuis la chute de François Bayrou, c'est la nouvelle ligne de Marine Le Pen : "La seule solution à court terme, c'est de dissoudre l'Assemblée nationale", a lancé la cheffe de file des députés RN devant plus de 6 000 militants réunis à Bordeaux le 14 septembre, à l'occasion de la rentrée du parti. Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu n'a même pas constitué son gouvernement que déjà l'extrême droite anticipe sa chute. Et Marine Le Pen d'ajouter : "Ce dont nous avons besoin, c'est d'un retour aux urnes !".

Le RN participera quand même aux consultations organisées à Matignon. Mais c'est inutile, tranche déjà Nathalie, fonctionnaire à Bordeaux. "On peut discuter, ça ne mènera à rien, on le sait. Il faut vraiment un changement radical", estime-t-elle. Ce changement radical est le départ du président de la République, expliquent deux militants historiques du FN. "Il faut que 'Micron' s'en aille", lance Jacques. Un surnom expliqué par Pierre, parce qu'il est "tout petit, tout petit, tout petit". "Il a vendu la France, reprend Jacques. Sébastien Lecornu, c'est un macroniste donc ça ne changera rien. C'est reculer pour mieux sauter".

Louis est venu de Normandie pour assister au meeting et il n'est pas d'accord. "Je suis un démocrate alors je ne dirais pas ça. Je suis patient et j'attends. Chacun son tour. Il est en place. S'il veut démissionner, c'est à lui de décider". Respecter le calendrier, "c'est ça la démocratie", estime Louis. Le Rassemblement national n'appelle pas non plus formellement le président de la République à la démission, au nom du respect des institutions.

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