Perquisition au RN : Thomas Ménagé, porte-parole du RN, dénonce le "combat viscéral" mené "contre le RN" par "une partie des magistrats"

Le Rassemblement national est visé par une enquête sur le financement de trois campagnes électorales de 2022 à 2024.

Article rédigé par franceinfo
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Thomas Ménagé sur franceinfo, jeudi 10 juillet 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Thomas Ménagé sur franceinfo, jeudi 10 juillet 2025. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On sait pertinemment qu'il y a une partie des magistrats en France qui sont dans un combat viscéral contre le RN", affirme sur franceinfo, jeudi 10 juillet, Thomas Ménagé, un des porte-paroles du groupe RN à l’Assemblée nationale, au lendemain d'une perquisition qui a eu lieu mercredi au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024. 

"On est des honnêtes gens", a souligné le porte-parole du RN, soulignant que le parti "a ouvert les portes" de son siège et "a donné l'ensemble des papiers, des copies qui ont été demandées par la police". "Les Français doivent comprendre que la justice a entre ses mains toute la stratégie pour les campagnes à venir du Rassemblement national", a dénoncé Thomas Ménagé.

"On n'a pas envie que dans le bureau de n'importe qui se trouve la stratégie qui est celle qui permettra de redonner le pouvoir au peuple et aux Français en 2027", a-t-il ajouté. "Pourquoi ont-ils pris ces documents ? A quoi cela va-t-il leur servir dans le cadre de leur instruction ?", a interrogé l'élu du Loiret. "On ne comprend pas pourquoi ils ont pris des documents politiques qui n'ont rien à voir avec ces prétendus soupçons de financement illégal", a-t-il cinglé, ajoutant "qu'il y a un magistrat sur trois qui est au Syndicat de la magistrature (classé à gauche), qui a appelé l'année dernière à faire barrage au Rassemblement national".

Les Français "ont soif de changement et font confiance au RN"

"Ces documents seront peut-être à côté de la photo de Marine Le Pen sur le mur des cons", a-t-il ironisé. En 2013, un panneau intitulé "mur des cons" était affiché dans les locaux du syndicat et regroupait des dizaines de photographies de personnalités politiques de droite, magistrats ou journalistes.

Thomas Ménagé a dénoncé une "caste politico-médiatique, des magistrats, des parties de la France qui cherchent à tout faire" pour "faire obstacle" au Rassemblement national. "Il y a toujours eu un système qui aujourd'hui a les places, le pouvoir et qui refuse que le peuple retrouve le pouvoir", a-t-il poursuivi.

Ces investigations arrivent après l'ouverture d'une information judiciaire en juillet 2024 notamment pour escroquerie commise au préjudice d'une personne publique. Elle porte principalement sur des prêts de particuliers au parti de Marine Le Pen pour financer sa campagne présidentielle de 2022 et les législatives qui ont suivi ainsi que les européennes de 2024, a indiqué le parquet de Paris. "Nos prêts aujourd'hui ont été, je vous le dis, confirmés, validés par la Commission [nationale des comptes de campagne et des financements politiques] et que ces prêts particuliers sont autorisés par la loi", a-t-il martelé.

"Je ne pense pas que ces affaires nous coûteront la présidentielle", a-t-il lancé, ajoutant que les Français "ont soif de changement et font confiance au RN. Les Français ne sont pas dupes, ils voient bien que la ficelle est grosse et ils voient bien qu'on fera tout pour les défendre et qu'on est on est des honnêtes gens", a-t-il avancé.

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