Un an après la dissolution de l'Assemblée nationale, le Rassemblement national n’a toujours pas finalisé les réformes promises

Il y a un an, le parti d'extrême droite n'avait pas réussi à obtenir la majorité absolue à l'Assemblée. Le RN avait alors promis de mener des réformes en interne. Certaines ont pris du retard comme celles sur les investitures pour les prochaines législatives.

Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella et Marine le Pen, le 5 février 2022, à Reims. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Jordan Bardella et Marine le Pen, le 5 février 2022, à Reims. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Un an après la dissolution, la France fracturée. Le 9 juin 2024, le président Macron a décidé de convoquer des législatives anticipées après la débâcle de son parti aux Européennes. Le Rassemblement national n'avait pas réussi à décrocher la majorité absolue. Depuis, le parti de Jordan Bardella a plus ou moins tiré les leçons de ce demi-échec.

Au lendemain du second tour des législatives, le patron du RN dit "assumer sa part de responsabilité" et promet très vite de faire le ménage dans le parti. En renforçant d'abord le commandement du Rassemblement national avec la nomination rapide d'un nouveau directeur général. Or, un an après, on l'attend toujours. Ses proches nous promettent que Jordan Bardella a trouvé ce directeur général mais qu'il doit d'abord se libérer de ses obligations professionnelles avant de rejoindre le parti, ce qui prend du temps. Il y a visiblement encore quelques mois à attendre.

Autre promesse des cadres du RN après les législatives : un nouveau plan Matignon pour renouveler les investitures et être bien prêt cette fois-ci en cas de dissolution. Ce plan était annoncé pour mars, or nous sommes en juin et, même si 90 % du travail a été fait, toutes les circonscriptions n'ont pas encore de candidats, selon un cadre bien informé.

Éviter d'investir des "brebis galeuses"

Le RN qui veut éviter, à l'avenir, d'investir ce que Jordan Bardella a lui-même appelé des "brebis galeuses". Il s'agit pour le parti d'éviter les erreurs de castings de juin avec des candidats pas assez préparés, ou carrément condamnés par la justice pour racisme ou antisémitisme. Depuis un an, une procédure a été mise en place dans le parti pour toutes les investitures avec un entretien systématique d'abord pour vérifier que le candidat ne va pas déraper à la première occasion, des journées de formations pour apprendre aux nouveaux arrivants les rudiments de la politique et surtout de la communication avec des ateliers pratiques.

Pour finir, il y a un criblage avec une vérification des réseaux sociaux de chaque candidat car c'est souvent là que ces "brebis galeuses" sont rattrapées par leurs excès. "Mais les gens ne sont pas infaillibles", reconnaît un cadre du parti membre de la commission d'investiture. Dernier exemple en date, ce groupe Facebook administré par des cadres locaux et des collaborateurs de députés RN où pullulent les propos antisémites, racistes et violents.

Des révélations il y a quelques jours de nos confrères du site d'investigation Les Jours qui rappellent qu'au Rassemblement national, les fantômes peuvent à tout moment ressortir du placard.

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