"Il a de l'ambition", "un macronien", "il retrouve son poste de porte-parole"... Les réactions à la nomination de Gabriel Attal à Matignon
À seulement 34 ans, Gabriel Attal est devenu Premier ministre mardi, après la démission d'Élisabeth Borne. Les réactions, à droite comme à gauche, ne se sont pas fait attendre.
C'est le plus jeune Premier ministre de la République : Gabriel Attal, 34 ans, a succédé mardi 9 janvier à Élisabeth Borne à la tête du gouvernement français. Emmanuel Macron charge son nouveau Premier ministre de former un gouvernement, selon un communiqué de l'Élysée. "Je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé", poste Emmanuel Macron sur le réseau social X, après avoir nommé Gabriel Attal au poste de Premier ministre. Alors qu'il quitte son poste de ministre de l'Éducation, Gabriel Attal assure qu'il restera "toujours" aux côtés du monde enseignant. Revue des réactions, de l'extrême droite à la gauche en passant par la majorité.
Le nouveau Premier ministre reçoit le soutien de la majorité
"Les députés Renaissance seront des alliés loyaux et exigeants" promet Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale. Pour Natahlie Loiseau, députée européenne Renew, Gabriel Attal incarne "le dépassement". "Gabriel est l'incarnation même du politique. Il a de l'ambition. Ce qu'il faut, c'est qu'il en ait pour les Français qui attendent qu'on leur dise ce qu'on fait, pas forcément qu'on passe des lois tous les quatre matins, mais que l'action du gouvernement soit lisible et réponde à leurs préoccupations", ajoute-t-elle sur franceinfo.
"J'adresse tous mes vœux de succès à Gabriel Attal, nouveau Premier ministre", a souhaité pour sa part Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, sur X. "Nous avons besoin de son talent pour la poursuite de nos engagements politiques", a ajouté le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, sur le même réseau social.
À droite, l'opposition à Gabriel Attal est réaffirmée
Éric Ciotti promet "une opposition responsable et rigoureuse" de son parti Les Républicains en réaction à la nomination de Gabriel Attal. "C'est aux actes que nous [le] jugerons", prévient pour sa part Bruno Retailleau, président du groupe des sénateurs LR. Pour le député européen François-Xavier Bellamy, "ce remaniement est le symptôme du vide politique actuel". Sur X, il considère qu'en "quatre mois à l'Éducation nationale, qui pourrait avoir un bilan ? Tout disparaît derrière la communication". "Réussir vite est une chose. Faire ses preuves est autre chose. Le superficiel redoute toujours le temps long", a écrit le député LR Aurélien Pradié, également sur X.
L'extrême droite sévère envers le nouveau Premier ministre
"Que peuvent espérer les Français de ce 4e Premier ministre et de ce 5e gouvernement en sept ans ? Rien", a jugé Marine Le Pen, sur X. "En nommant Gabriel Attal à Matignon, Emmanuel Macron veut se raccrocher à sa popularité sondagière pour atténuer la douleur d’une interminable fin de règne. Il risque plutôt d’emporter dans sa chute l’éphémère ministre de l’Éducation nationale...", a posté Jordan Bardella, président du Rassemblement national et lui-même plus jeune que Gabriel Attal. Sébastien Chenu, vice-président RN de l'Assemblée, a lui jugé qu'Emmanuel Macron fait le choix de "s'ajuster, quelque part, sur la forme et sur le fond sur le Rassemblement national", sur franceinfo.
"Une macronienne est remplacée par un macronien" réagit Éric Zemmour de Reconquête ! sur le même réseau social. Toujours sur X, Florian Philippot, président du parti Les Patriotes et opposé au vaccin anti-Covid, tient à rappeler le "vrai visage" de Gabriel Attal en rappelant que début 2022, Gabriel Attal alors porte-parole du gouvernement avait dit "Qui emmerde qui ? Ceux qui rejettent les vaccins !"
La gauche inquiète du successeur d'Élisabeth Borne
Avec Gabriel Attal à Matignon, "la fonction de Premier ministre disparaît", estime Jean-Luc Mélenchon de la France insoumise sur X, au profit d'un "porte-parole", poste qu'il a occupé lors du premier quinquennat. "À Gabriel Attal de poursuivre l'œuvre macroniste, toujours au profit des puissants, contre la vie des gens", a estimé François Ruffin, sur le même réseau social. "Gabriel Attal n'aura pas validé son premier trimestre dans l'école publique", ironise de son côté le député insoumis Louis Boyard, en référence à son court passage au ministère de l'Éducation nationale.
Les Écologistes à l'Assemblée nationale réclament, comme les Insoumis, un vote de confiance à l'Assemblée. "Changement de casting, mais pas de politique. Chronique d’un désastre annoncé", a pour sa part estimé Cyrielle Chatelain, présidente des députés écologistes, sur X.
"Ne venez pas me dire que c'est un signal envoyé à la gauche", réagit de son côté le porte-parole du PS, Jérôme Guedj. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a lui estimé qu'"Emmanuel Macron se succède donc à lui-même." Pour le sénateur communiste Ian Brossat, "Macron n'aimant que lui-même nomme un clone à Matignon". "Rien à attendre de cette nomination", a-t-il ajouté sur X.
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