"On n'est pas en 1995, les choses ont changé !" : face aux grèves qui se multiplient, Gérald Darmanin n'a "pas de crainte"
Invité jeudi sur France Inter, le ministre de l'Action et des Comptes publics a assuré ne pas craindre de mouvement social massif, à l'image des grèves de 1995 qui avaient fait plier le gouvernement d'Alain Juppé, alors que la CGT Mines-Energie a appelé la veille à un mouvement de grèves et de mobilisations pendant trois mois.
Alors que la CGT Mines-Energie a appelé mercredi soir à un mouvement de grèves et de mobilisations pendant trois mois pour faire "converger les luttes", Gérald Darmanin, a dit jeudi 29 mars dans la matinale de France Inter ne pas avoir de "crainte particulière".
"Nous avons été élus sur un programme clair de transformation"
Le ministre de l'Action et des Comptes publics estime ainsi que l'"opinion publique a compris que la France devait se moderniser", et que le gouvernement agit sur "un mandat clair", contrairement à 1995, où un gigantesque mouvement social avait fait reculer le gouvernement d'Alain Juppé. "Je respecte la CGT, le droit de grève et de manifester, mais je constate que nous avons été élus sur un programme clair de transformation du pays", a dit Gérald Darmanin. "On n'est pas en 1995, les choses ont changé, je pense que l'opinion publique a compris que la France devait se moderniser. Je n'ai pas de crainte particulière !", a-t-il affirmé, dans la droite ligne des autres membres du gouvernement.
"On n'a pas besoin de grève en France"
Mercredi soir, la CGT-Mines Energies, par la voix de son secrétaire général Sébastien Menesplier, expliquait vouloir faire "converger les luttes" et les mouvements sociaux en cours pour "les cheminots, les éboueurs, Air France, la fonction publique, les services publics". "Je pense qu'on n'a pas besoin de grève en France, qu'on n'a pas besoin de limiter cette énergie transformatrice qu'a été la suite de l'élection présidentielle d'Emmanuel Macron, maintenant je respecte le droit de grève et je respecte le droit de manifester", a dit Gérald Darmanin. "Je ne ferais pas grève si j'étais à la place aujourd'hui des salariés, notamment ceux de la SNCF, mais je ne suis pas à leur place", a également ajouté le ministre de l'Action et des Comptes publics.
"Nous ferons des propositions de départs volontaires"
Gérarld Darmanin a par ailleurs de nouveau évoqué le plan de départs volontaires qu'il entend proposer dans la fonction publique, idée qui avait créé la surprise et suscité des critiques au début du mois de février. Il explique cependant vouloir d'abord réformer la fonction publique avant d'envisager ces départs, et pas l'inverse. "On va d'abord réformer la politique publique et ensuite on en tirera des conséquences en nombre d'agents", a dit Gérald Darmanin en référence à son programme "action publique 2022".
"Si nous décidons de fusionner des services, il est évident que nous ferons des propositions de plans de départs volontaires", a ajouté le ministre, sans préciser quels secteurs pourraient être concernés. Il a rappelé les engagements d'Emmanuel Macron de supprimer "120 000 postes" de fonctionnaires durant le quinquennat : "20 000 dans les collectivités locales et 50 000 dans l'État". Le ministre de l'Action et des Comptes publics a également confirmé qu'il n'y aurait "que" 1 600 postes supprimés cette année. "Nous avons commencé un nombre de suppressions de postes de 1 600, le précédent gouvernement en avait créé 14 000 donc on n'arrête pas un paquebot qui va vite", a dit Gérald Darmanin.
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