Attaque à Annecy, 100 jours, Marlène Schiappa... Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Elisabeth Borne, invitée de "Dimanche en politique" sur France 3
Elisabeth Borne a répété vouloir "ouvrir une nouvelle phase" avec les syndicats. La cheffe du gouvernement entend "tenir sa feuille de route" en avançant texte par texte.
Elisabeth Borne était l'invité de "Dimanche en politique" sur France 3, dimanche 11 juin. La Première ministre est revenue sur les polémiques sur l'immigration à la suite de l'attaque au couteau à Annecy. Elle a défendu son action en tant que cheffe du gouvernement, alors que les 100 jours, pendant lesquels le président Emmanuel Macron lui a demandé d'établir une feuille de route pour relancer l'action de l'exécutif après la crise des retraites, touchent bientôt à leur terme. Voici ce qu'il faut retenir de l'intervention d'Elisabeth Borne.
Elisabeth Borne appelle à ne pas légiférer dans l'émotion sur l'immigration
Trois jours après l'attaque au couteau qui a fait six blessés, dont quatre très jeunes enfants, à Annecy, Elisabeth Borne a tenu à renouveler son soutien aux victimes. La Première ministre a également réagi aux appels, lancés quelques heures seulement après le drame, en provenance de la droite et de l'extrême droite, à durcir les règles en matière d'immigration. La cheffe du gouvernement a appelé à ne pas légiférer dans la précipitation. "On a encore un temps d'émotion et je pense que vouloir tirer des enseignements généraux sur un fait, alors que l'enquête vient de démarrer, ce n'est pas la bonne méthode", a-t-elle estimé.
La Première ministre a tenu à rappeler qu'un projet de loi sur l'immigration a été présenté en février, avant d'être retiré de l'ordre du jour sur demande du président du Sénat. "J'ai demandé au ministre de l'Intérieur et du travail de reprendre des discussions avec tous les groupes politiques de l'arc républicain (...) On souhaite stabiliser en juillet le contenu de ce texte", a-t-elle annoncé. "Il y a des propositions qui ont été mises sur la table par Les Républicains. On va regarder ces propositions", a-t-elle précisé, alors qu'Eric Ciotti a demandé à être reçu par Emmanuel Macron pour parler de ce thème.
La Première ministre souhaite "ouvrir une nouvelle phase" avec les syndicats
Elisabeth Borne entend tourner la page de la réforme des retraites, après une séquence politique marquée par 14 journées nationales de manifestations émaillées de violences et des débats houleux à l'Assemblée nationale marqués par des motions de censure à répétition contre le gouvernement. Elisabeth Borne compte ainsi ouvrir "une nouvelle phase avec les organisations syndicales".
Les syndicats demandent des négociations avec le gouvernement sur le travail, ce à quoi la Première ministre répond qu'elle préfère que les négociations soient menées entre les organisations patronales et syndicales directement. "S'ils trouvent des accords, on les transcrira fidèlement, intégralement, dans la loi", a-t-elle déclaré. Sur la réforme du RSA (revenu de solidarité active), Elisabeth Borne assume vouloir "retrouver l'esprit initial du RMI", en conditionnant cette aide à un parcours pour retrouver un emploi.
La cheffe du gouvernement estime qu'elle "travaille en confiance" Emmanuel Macron
Elisabeth Borne estime avoir la confiance du président de la République. La Première ministre avait qualifié le Rassemblement national de parti "héritier de Pétain". Des propos qui lui avaient valu un recadrage de la part d'Emmanuel Macron en Conseil des ministres, selon des propos rapportés. "Je n'ai pas entendu ça", a déclaré la cheffe du gouvernement lors de son interview sur France 3. Le chef de l'État avait réagi à la polémique déclenchée par ses propos, en affirmant que sa Première ministre avait toute sa "confiance".
Interrogée sur un possible remaniement, Elisabeth Borne a réaffirmé vouloir "tenir sa feuille de route". "Mon objectif est de chercher des majorités texte par texte, dans une configuration inédite de l'Assemblée nationale", a-t-elle déclaré. Interrogées par ailleurs sur ses possibles ambitions présidentielles, Elisabeth Borne a préféré en rire, assurant ne pas y penser : "Je ne suis vraiment pas en train de me préoccuper de 2027".
Elle ne juge "pas nécessaire" de se séparer de Marlène Schiappa
Alors que Marlène Schiappa est mise en cause dans la gestion du fonds Marianne de lutte contre le séparatisme et que des rumeurs de remaniement du gouvernement s'intensifient, Elisabeth Borne a jugé "pas nécessaire" de se séparer de sa secrétaire d'Etat à l'Economie sociale et solidaire. Marlène Schiappa "est très engagée, elle l'a été aussi dans le précédent quinquennat" en tant que ministre déléguée à la Citoyenneté, "c'est quelqu'un qui a beaucoup de personnalité, qui souhaite s'investir", a affirmé la Première ministre.
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