Vote de confiance : quels noms circulent déjà pour remplacer François Bayrou à Matignon ?

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Après deux mois de sommeil, l'Assemblée nationale se réveille ce lundi 8 septembre dans une ambiance volcanique pour la très probable chute du gouvernement Bayrou. Dans les couloirs, les députés se retrouvent et chacun a son pronostic sur l'issue de la journée. "Ça va être une journée désolante où le gouvernement et les députés vont donner collectivement une image déplorable aux Français", juge Harold Huwart, député Liot d'Eure-et-Loir.

Erwan Balanant, député MoDem du Finistère, veut y croire : "Je suis toujours un peu optimiste, donc j'espère que c'est un moment qui va nous permettre de prendre conscience qu'on ne s'en sortira qu'en travaillant ensemble".

"Jusqu'à la présidentielle, il ne se passera rien du tout"

Pourtant, le résultat du vote de confiance demandé par François Bayrou laisse peu de place aux doutes. La gauche et l'extrême droite ont déjà affirmé qu'ils voteraient contre, ce qui représente plus de la moitié des députés.

À Bordeaux (Gironde), ce matin, ce départ annoncé du Premier ministre réjouit les uns : "Tant mieux si on n'a plus François Bayrou. J'aimerais bien que ça s'arrête", affirme une riveraine. Et en inquiète d'autres : "Je trouve que ce pays est ingouvernable. Je pense que les Français ne veulent pas qu'on touche à leurs acquis", estime une passante. "Je pense que jusqu'à la présidentielle, il ne se passera rien du tout", tranche un homme.

Qui pour Matignon ?

Alors, qui pour Matignon ? Si l'hypothèse socialiste semble s'éloigner, plusieurs noms circulent. Des piliers de la Macronie comme Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, ou Gérald Darmanin, ministre de la Justice, ainsi que des personnalités de droite comme Xavier Bertrand, président LR du Conseil régional des Hauts-de-France. Mais quel que soit le profil, des Français rencontrés ce matin sont désabusés.

"On a l'impression que tous les ans, c'est la même chose, tous les un ou deux ans, on arrive dans cette impasse. Peu importent les partis, peu importent les personnes qui sont au pouvoir, c'est tout le temps la même chose", déplore un riverain. "Ce que je vois avec l'expérience et mon âge, c'est que je n'ai jamais connu un bazar pareil", regrette un autre.

Autre piste envisagée par l'Élysée, celle de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale. Comme prévu à l'agenda, elle a été reçue ce matin par le chef de l'État, mais on la sait habituée à gérer le tumulte.