Budget 2026 : pas de 49.3, le renoncement de Sébastien Lecornu qui n'apaise pas les oppositions
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Dernières tractations pour Sébastien Lecornu avant la nomination d'un gouvernement. Le Premier ministre a reçu vendredi 3 octobre les représentants de la gauche et du Rassemblement national. Avant cela, il avait pris la parole de manière solennelle, promettant de ne pas dégainer de 49.3 pour le vote du budget. Un renoncement qui semble ne pas suffire.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Il a pris tout le monde de court avec une première prise de parole sur le perron de Matignon à 8h45 vendredi 3 octobre. Sébastien Lecornu fait une annonce surprise. "J'ai décidé de renoncer à l'article 49.3 de la Constitution. Dans un Parlement qui a été renouvelé il y a plus d'un an, qui ressemble aux Français, avec ses divisions, on ne peut pas passer en force", déclare le Premier ministre.
Le Premier ministre a rompu le silence. Il veut éviter la censure. Quinze minutes après, à 9 heures tapantes, Marine Le Pen arrive pour un ultime entretien dont elle sort désabusée. "Je ne vois pas bien la rupture avec le macronisme. Pour le Rassemblement national, c'est la rupture ou la censure", prévient la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
Les socialistes arrivent à 10h30 et saluent le changement de méthode. La suspension de l'article 49.3 était une revendication. Le Premier ministre leur a même proposé une taxe sur le patrimoine financier, mais pour eux, le compte n'y est pas. "Il nous a présenté une copie très insuffisante et à bien des égards alarmante. On a des très riches qui ont vu leur patrimoine doubler, passant de 600 à 1 200 milliards d'euros. Et donc là, on nous dit qu'on prélèverait 1,5 milliard. Comprenez que ce n'est pas tout à fait ce que nous nous présentons", regrette Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
L'incertitude avant l'heure des choix
Écologistes puis communistes à 16h30 dressent peu ou prou le même constat. "Sébastien, le magicien, parce qu'il nous a sorti du chapeau le 49.3 en disant qu'il ne l'utilisera pas. Mais de l'autre côté, il nous dit qu'on ne pourra pas discuter de l'abrogation de la réforme des retraites", réagit Fabien Roussel, secrétaire national du PCF.
À l'Assemblée, personne n'a la majorité. Le bloc central, 211 députés, dont 50 LR, pris en étau entre le RN, 138 députés, et la gauche, 194, dont 68 PS, que le Premier ministre essaie d'amadouer. L'incertitude est totale. Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire a lui aussi accentué la pression, mettant en garde contre une "coalition de démagogues qui aboutirait au vote d'un budget qui serait contraire aux intérêts supérieurs de notre pays". Le calendrier reste tendu. Ce week-end, un nouveau gouvernement, et un discours de politique générale ce mardi 7 octobre. En renonçant au 49.3, le Premier ministre remet le sort du budget entre les mains des députés.
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