Démission de Sébastien Lecornu : les socialistes demandent à nouveau à Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre "issu de la gauche"
Pour la quatrième fois depuis les législatives de juin 2024 et après la chute du gouvernement de Sébastien Lecornu, le Parti socialiste martèle son souhait de gouverner.
"Si on veut trouver la stabilité, il faut une alternance, donc une cohabitation", a déclaré le porte-parole du PS Arthur Delaporte en demandant à Emmanuel Macron d'appeler la gauche à gouverner. Alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission lundi 6 octobre, moins de 24 heures après avoir annoncé la composition de son gouvernement, les socialistes veulent croire à Matignon.
Emmanuel Macron n'a pas plus que trois solutions, martèle notamment Pierre Jouvet, le secrétaire général du parti socialiste : "La démission, la dissolution ou la nomination d'un ou d'une Première ministre issue de la gauche et des écologistes."
"Nous demandons donc aujourd'hui au président de la République la nomination d'un ou d'une Première ministre issu de la gauche."
Pierre Jouvetà franceinfo
En échange, le PS propose que le ou la future locataire de Matignon n'utilise pas le 49-3. Les socialistes n'appellent pas à la dissolution, ni au départ d'Emmanuel Macron, contrairement aux Insoumis.
Une réunion de la gauche, sans LFI
Selon Jean-Luc Mélenchon, c'est pourtant la seule solution pour sortir de la crise. "Il est l'origine du chaos parce qu'il a convoqué des législatives anticipées dont il n'a pas voulu assumer le résultat. Depuis cette heure, la démocratie est faussée", soutient le leader de LFI. Les Insoumis ont proposé une réunion lundi après-midi aux autres forces de gauche. Un rendez-vous snobé par l'ensemble des partis.
Cette réunion "n'aura pas lieu", a estimé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier. "Ça paraît assez évident que le Parti socialiste (…) ne va pas accourir chez La France insoumise comme si de rien n'était. Ce qui a été dit et fait ces derniers temps laisse des traces", a déclaré Marine Tondelier sur BFMTV. Des cadres du PS ont en effet déclaré à franceinfo que le parti ne participerait pas à la réunion des partis de gauche proposée par Jean-Luc Mélenchon. Le PS a en revanche annoncé une rencontre lundi soir avec ses partenaires de gauche, de Place publique, au Parti communiste en passant par les écologistes, mais sans les Insoumis.
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